Israël multiplie les cibles : une attaque à partir du Maroc est-elle possible ?
Par Kamel M. – Si Israël s’est installé au Maroc avec armes et bagages, ce n’est forcément pas pour faire du tourisme. D’accords commerciaux en traités militaires, Rabat et Tel-Aviv ont affiché leur objectif principal : orienter leurs armes vers l’Algérie. Près de six mois après la riposte meurtrière qui a fait plus de 32 000 victimes civiles à Gaza, le gouvernement du criminel Benyamin Netanyahou a étendu le périmètre du champ de guerre pour le porter au cœur de la capitale syrienne, Damas, où le consulat d’Iran a été bombardé, faisant onze morts, et en multipliant les cibles non palestiniennes, tuant des humanitaires occidentaux travaillant pour une ONG américaine qui livre de la nourriture au territoire palestinien assiégé.
Israël a justifié ces deux actions avec une incroyable ignominie. Pour le Premier ministre israélien, ce genre de dégâts collatéraux est, en effet, «normal» en temps de guerre. Ne ressentant aucun remord, ni regret, Benyamin Netanyahou a paru à l’aise dans son discours, ne laissant manifester aucune peine pour les victimes étrangères, preuve qu’il ne s’agit pas d’une bavure mais d’une action préméditée visant à pousser au pourrissement. Réaction de la bête blessée après que Washington eut refusé d’opposer son veto à la résolution algérienne, contrariant Israël, et approuvée par quatorze pays membres du Conseil de sécurité.
Le but de Netanyahou est clair : provoquer une conflagration généralisée dans toute la région, en impliquant l’Iran, la Syrie, le Liban, mais également l’Egypte qu’Israël titille depuis le début de l’agression contre Gaza, le 9 octobre 2023, en incitant d’abord les populations de Gaza à quitter leur territoire pour le Sinaï et, par la suite, en décidant de mener une opération terrestre à Rafah, au plus près de la frontière avec ce pays. Et c’est justement à cause de cette dernière décision à laquelle tient résolument le gouvernement extrémiste israélien que le président américain, Joe Biden, et son secrétaire d’Etat, Antony Blinken, ont décidé de tirer le tapis sous les pieds de l’opiniâtre Netanyahou.
Israël s’est mis à dos la communauté internationale tout entière, et son isolement, au lieu de l’affaiblir, le poussera, au contraire, à commettre d’autres provocations car il estime que, lâché par son principal sponsor, les Etats-Unis, il n’a plus rien à perdre et qu’il y va de son existence en tant qu’Etat, poussant le bouchon trop loin, en tant que «peuple juif».
K. M.
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