Le SoutH2 Corridor transportera de l’hydrogène algérien vers l’Europe : pour des intérêts communs
Le projet «SoutH2 Corridor» de transport de l’hydrogène vert produit en l’Algérie vers l’Italie et les pays européens incarne l’approche d’un partenariat basé sur les intérêts communs, a affirmé, mercredi à Palerme (Italie), le président du bureau Maghreb au ministère italien des Affaires étrangères et la coopération internationale, Filippo Colombo.
«Le projet du SoutH2 corridor pour la production de l’hydrogène vert en Algérie et son transfert vers l’Italie et l’Allemagne via la Tunisie incarne le principe de l’approche d’un partenariat basé sur les intérêts communs dans le cadre du plan Mattei et le souci de diversifier les ressources énergétiques pour une durabilité dans la Méditerranée», a déclaré M. Colombo lors d’une conférence sur l’énergie et le tourisme dans le développement durable au bassin méditerranéen.
La conférence est organisée par l’Alliance des agences de presse méditerranéennes (Aman) dans le cadre des travaux de la 32e Assemblée générale de cette alliance.
Le responsable italien a souligné que «le plan Mattei est soucieux des problèmes des changements climatiques et œuvre à développer les énergies renouvelables avec des partenaires de la rive sud de la Méditerranée, notamment l’Algérie et la Tunisie».
«Actuellement, nous œuvrons à concrétiser notre stratégie et ce genre de partenariat avec le lancement des études techniques de ce projet ambitieux», a-t-il soutenu.
De son côté, le président de l’Agence nationale italienne pour les nouvelles technologies, l’énergie et le développement économique durable (Enez), Gilberto Dialuce, a mis en avant les efforts déployés par l’organisme qu’il représente dans le développement de partenariats en énergies renouvelables, notamment avec des pays de la rive sud de la Méditerranée.
Il a dans ce sens indiqué que ces partenariats sont multiples et diversifiés, allant de l’adoption des standards requis dans la production de l’énergie aux initiatives dans l’hydrogène.
Evoquant l’apport des médias, notamment les agences de presse, dans la promotion d’une durabilité dans la Méditerranée, à travers des projets énergétiques et le tourisme, le professeur en polytechnique à l’Université de Milan, Sonia Leva, a mis en avant les sessions de formation gratuites en langue anglaise que propose l’université aux journalistes, sur les énergies renouvelables et la transition énergétique, pour leur permettre de transmettre le message de manière claire et fluide et d’en faire des partenaires dans la quête d’une durabilité au bassin méditerranéen.
Colombo a indiqué, à ce propos, que le département italien des Affaires étrangères et la coopération internationale, en coordination avec le syndicat des journalistes italiens, organisent des sessions de formation ouvertes à tous les journalistes sur les énergies renouvelables et autres thèmes en mesure de contribuer à mieux comprendre l’importance de la durabilité dans la Méditerranée.
Au lancement de ces travaux au palais royal Plazzo dei Normanni, siège de l’Assemblée régionale sicilienne, le directeur général de l’agence italienne de presse, Ansa, Stefano de Alessandri, prochain président de l’Aman, a estimé que les agences de presse ont «le rôle essentiel de renforcer la conscience collective pour fonder une région méditerranéenne dans la durabilité».
Il a appelé dans ce sens «à un engagement fort» des agences de presse pour concrétiser le projet.
Le directeur général de l’agence tunisienne de presse (TAP), Nadjah Moussaoui, le président sortant de l’Aman, a, de son côté, salué le choix du thème de la conférence assurant qu’elle allait en adéquation avec la dynamique créée autour de la durabilité dans la Méditerranée.
Les travaux de cette 32e AG devront se poursuivront jeudi avec, à l’ordre du jour, la présentation et l’adoption des rapports financier et moral, en sus de la cérémonie de transmission de la présidence tournante de l’Aman.
R. E.
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