L’Algérie en état d’alerte : qui a planifié l’évasion de 200 terroristes au Niger ?
Par Kamel M. – L’hypothèse d’une évasion organisée par les détenus eux-mêmes est bien peu probable. En effet, 200 terroristes ont réussi à s’échapper d’une prison de haute sécurité à Koutoukalé, tout près de Niamey, au Niger, où le pénitencier a été le théâtre d’une mutinerie. Un grand nombre de prisonniers a réussi à fuir avec des armes.
«L’évasion s’est produite à la mi-journée. Ce sont des tirs et des détonations à l’intérieur de la prison qui ont alerté les gardes. Selon des sources sécuritaires, les mutins ont rapidement pris le dessus. Nombre d’entre eux ont réussi à franchir les portes blindées, les barbelés et les vastes tranchées qui entourent la prison, avant de s’évaporer dans la nature avec comme butin d’importantes quantités d’armes et des véhicules», indiquent les médias nigériens.
«Cette prison est considérée comme la plus sûre du pays. Les autorités y gardent les détenus les plus dangereux, notamment les éléments djihadistes des groupes sahéliens ou du groupe nigérian Boko Haram. Cet établissement se trouve dans une zone broussailleuse, sans aucun bâtiment aux alentours. Elle est reliée à la route par une piste, volontairement laissée non-bitumée», précisent ces médias, dont le constat laisse perplexe sur les tenants et les aboutissants de cette évasion qualifiée de «spectaculaire».
Aussi les «interrogations s’accumulent», fait-on remarquer à Niamey, tant la prison de Koutoukalé «est une forteresse réputée imprenable». «Par deux fois, des djihadistes venus de la frontière malienne avaient tenté de libérer leurs camarades et avaient toujours échoué», relève-t-on. «Comment donc cette prison fortement gardée a pu tomber sous le contrôle de ses détenus qui ont pu se procurer des armes et maîtriser leurs geôliers avant de s’enfuir ?» s’interrogent les médias nigériens, qui laissent clairement entendre qu’une telle opération d’envergure ne peut être le fait des prisonniers.
Dans le contexte géopolitique sahélien actuel, on est en droit de s’interroger sur le rôle plus que probable des services secrets français dont Algeriepatriotique a affirmé qu’ils allaient renforcer leur activisme au Niger, au Mali et au Burkina Faso, après la décision des dirigeants de ces trois pays de bouter l’armée française hors de leurs frontières, faisant perdre à la France son influence et des intérêts stratégiques au profit de la Russie. La question se pose de savoir pourquoi ces 200 terroristes ont été libérés et quelle mission la DGSE leur a assignée.
Quoi qu’il en soit, l’armée et les services de sécurité algériens sont sur le qui-vive, renforçant la vigilance sur les frontières avec le Niger et le Mali d’où pourraient s’infiltrer ces éléments armés à la solde de la France.
K. M.
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