«Monsieur le Président, l’AADL est une forteresse inaccessible pour les citoyens que nous sommes !»

AADL Alger
L'AADL est une forteresse infranchissable. D. R.

Par Kahina Bencheikh El Hocine Que se passe-t-il à l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) ? Pourquoi le souscripteur n’a pas le droit de voir un agent ? Et pourquoi les seuls interlocuteurs du citoyen sont les gardiens ou les agents de sécurité ?

Parmi les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sur la base desquels il a été élu, c’est le 28e engagement qui érige le logement en une priorité absolue de l’Etat, que ce dernier continuera à répondre aux besoins en logements des citoyens et que l’accès au logement est un droit pour chaque Algérien. Cette formule AADL, faut-il le rappeler, lui est chère puisque, quand il était ministre de l’Habitat, il a accordé une attention particulière à sa mise en œuvre. Et depuis qu’il est à El-Mouradia, il n’a de cesse d’appeler les responsables du secteur d’être à l’écoute du citoyen et à poursuivre leurs efforts pour concrétiser ce grand chantier qu’est le logement.

Seulement, le problème est bien là. Aucune écoute n’est accordée au citoyen mis à part celle des gardes du siège de l’AADL. Qu’il se déplace pour déposer un recours, un dossier ou bien pour une réclamation ou juste pour avoir des informations, le citoyen est accueilli par une barrière de gardes, lui interdisant l’entrée au siège. Aucun motif n’est toléré. S’il n’est pas orienté vers une queue interminable, on indique au souscripteur de prendre rendez-vous sur la plateforme. Mais ce qu’ils omettent de dire, c’est que l’onglet RDV ne marche pas en réalité. Désorienté, le souscripteur ne sait plus à quel saint se vouer.

Certains récalcitrants défient les gardes, insistent et haussent le ton, espérant attirer l’attention d’un responsable. D’autres se suivent à la queue-leu-leu. Sous un soleil de plomb, la file d’attente, loin d’avancer, ne désemplit pas. Certains sont pris de malaise, s’effondrent d’épuisement à cause de la chaleur. Les lève-tôt sont les premiers servis puisqu’ils sont devant le siège de l’AADL à partir de 2h du matin. Ceux qui préfèrent se mettre à l’ombre prennent le risque de perdre leur place dans la file d’attente.

Le blackout persiste. Cependant, quelques privilégiés arrivent quand même à s’introduire à quel prix ? dans la forteresse.

Nul ne peut réfuter au Président de s’enorgueillir du fait que le secteur de l’Habitat est au diapason de l’évolution démographique en Algérie et que c’est le premier secteur qui a numérisé ses procédures. Pour lui, aucun autre pays au monde n’a réalisé ni distribué des programmes de logements comme l’Algérie. «Le logement est à la base d’une économie forte», dira-t-il lors du coup d’envoi de l’opération de distribution de logements à travers le territoire national le 3 juillet passé.

N’en demeure pas moins que le système informatique AADL montre des signes d’essoufflement. Ainsi, la principale défaillance à laquelle est confronté le citoyen est le dysfonctionnement du système des RDV. Chose qui prive le souscripteur d’accéder à un interlocuteur. Ensuite, le souscripteur n’est pas à l’abri d’un filtre positif lequel lui attribue des biens fictifs. Le problème est que ces filtres peuvent intervenir à n’importe quelle étape du processus d’acquisition, même après paiement des quatre tranches.

Cependant, force est de constater que les directives du Président ne sont pas appliquées sur le terrain. Il y a eu près de deux millions de logements AADL distribués pendant le premier mandat de Tebboune mais les procédures présentent de plus en plus de défaillances et pénalisent le citoyen, censé être au cœur des préoccupations gouvernementales.

Monsieur le Président, faites l’expérience du citoyen lambda humilié et rabroué dans son propre pays alors qu’il est dans son droit en essayant d’accéder à la forteresse AADL.

K. B.-H. 

Comment (5)

    Qui est qui, et fait quoi, pour qui, et d'où il vient exactement !
    25 juillet 2024 - 1 h 10 min

    J’ai une sseule question importante et pertinente.
    Qui sont ceux et celles qui dirigent l’AADL, cette forteresse inaccessible aux citoyens lambda algériens.
    Je préconise d’éplucher très sérieusement le pedigree des dirigeants de cette établissement étatique.
    A la veille d’une élection présidentielle, de nombreux dysfonctionnements se multiplient un peu partoutdans le pays, comme pour venir ternir l’image très populaire de nôtre valeureux patriote président ABDELMADJID TEBBOUNE.
    Beaucoup d’ennemis de l’intérieur du pays agissent en embuscades et en concomitance avec des conseillers de l’étranger pour tenter de renversé la popularité du président Abdelmadjid Tebboune.
    Le président de la République doit décapité ces ennemis du peuple et de l’Algérie.
    Des enquêtes très poussées sur ces directeurs d’établissements administratifs étatiques.
    Et aussi sur tous les maires, de grandes moyennes, et petites villes, et villages.
    Que font-ils avec les deniers du trésor public qui leurs sont distribuer pour l’intérêt de la villes et de leurs citoyens.
    Ils doivent justifiés toutes leurs dépenses jusqu’au moindre dinars.
    Beaucoup de maires font de leurs fonctions un moyen de s’enrichir personnellement et leurs proches.

      Anonyme
      25 juillet 2024 - 7 h 48 min

      « Beaucoup de maires font de leurs fonctions un moyen de s’enrichir personnellement et leurs proches ».

      Vous accusez… mais avez vous des preuves? Si vous avez des preuves, c’est simple vous portez plainte auprès de notre justice. Telle est la démarche logique dans un pays qui se dit exemplaire.

      Je vous ferai remarquer que, de par ce commentaire, vous discréditez la gouvernance du président Tebboune car c’est à lui que revient la responsabilité de la bonne gouvernance, du ministère à Alger jusqu’à la plus petite ville du bled. Et si cela ne fonctionne pas, il en est le premier responsable étant donné que c’est lui qui détient le pouvoir.

      Enfin arrêtez de prendre nos concitoyens pour des enfants, en invoquant les ennemis de l’extérieur/intérieur qui les pousseraient à être malhonnêtes… les faits ont démontré qu’ils étaient assez civilisés et éduqués pour se servir au robinet des finances de l’état sans avoir besoin de conseils.

      Il y a un problème d’accueil des citoyens dans ce pays qui concerne presque toutes les administrations c’est un fait qui remonte à l’indépendance. C’est comme ça et il faut vivre avec. Le « citoyen lambda – humilié et rabroué dans son propre pays alors qu’il est dans son droit » est entrée dans la coutume du pays.

        MERCI A.P. pour mon droite réponse.
        25 juillet 2024 - 12 h 12 min

        Anonyme
        25 juillet 2024 – 7 h 48 min
        Par rapport à t’es farouches accusations sur la responsabilité tout azimuts et infiniment sans limites que tu donne à nôtre valeureux patriote président ABDELMADJID TEBBOUNE, fait de toi une personne suspect et liées à un maire dont tu te protège en le protégeant les maires de leurs responsabilités.
        Tu prends les algériens pour des naïfs !! .
        Voilà la mise en œuvre de la responsabilité des maires.
        Les conditions d’engagement de la responsabilité des maires relèvent du droit commun de
        l’engagement de la responsabilité des personnes publiques.
        A ce titre, lorsque le maire commet une faute de service, il engage la responsabilité de
        l’institution pour laquelle il agit, dans son cas il peut s’agir soit de la commune soit de l’Etat ;
        quant il commet une faute détachable il engage sa responsabilité personnelle.
        Les responsabilités engagées peuvent être :
        – civile,
        – administrative
        – pénale
        – disciplinaire
        – financière
        – politique ecetera ecetera…….
        Ainsi, si une condamnation est prononcée pour faute personnelle, ledit élu doit en supporter les
        conséquences.
        De même, la collectivité publique qui a été condamnée par le juge à garantir la faute personnelle de l’élu peut
        se retourner contre lui.
        Enfin, il a été jugé que « le
        conseil municipal ne peut légalement mettre à la charge du budget communal les frais exposés
        pour la défense du maire faisant l’objet de poursuites pénales que si les faits commis par le maire
        ne sont pas détachables de l’exercice de ses fonctions.
        Toi le petit rigolo, tu voudrais que le président Abdelmadjid Tebboune soit derrière chaque maires, chaque préfet, chaque ministres, chaque sénateurs, chaque directeurs administratifs publics étatiques, et entreprises étatiques, et aussi derrière l’incivilité de chaque citoyens algériens !!!
        Le président fixe les objectifs, les lignes droites, les délais d’y parvenir selon les rapports des bureaux d’études, et technocrates au sein du gouvernement…..
        Celui qui ni parvient pas, et non seulement écarté, remplacé, et une enquête et ordonnée, pour savoir qui n’a pas fonctionné et pourquoi.
        Un simple petit chef d’équipe délègue c’est petit pouvoir au meilleur de ces ouvriers et lui fait confiance.
        J’arrête là mon droit de réponse que m’autorise A.P.
        Je serais curieux de savoir toi même quelles sont t’es origines pour avoir entassés le président de la façon que tu l’as fait, sans le moindre discernement, clairvoyance, et lucidité.
        Ce qui est très révélateur……..

          Anonyme
          25 juillet 2024 - 16 h 39 min

          « Beaucoup de maires font de leurs fonctions un moyen de s’enrichir personnellement et leurs proches ».

          C’est bien vous qui affirmez ce qui est écrit plus haut, n’est ce pas? Ce qui veut dire que pour vous beaucoup de maires sont corrompus.
          Pour le reste de votre droit de réponse, je ne vois pas en quoi j’ai manqué de respect à qui que ce soit. D’autant que je vouvoie pour vous témoigner de la considération alors que vous, vous mettez en doute mes « origines ».
          Voudriez aussi vous que je précise la pointure de mes chaussures et la marque des pneus de mon auto? Et si mon épouse aime la glace à la vanille plutôt que la glace à la menthe?

      Anonyme
      25 juillet 2024 - 9 h 44 min

      Les valeureux partriotes algériens ne recevoient jamais les valets des Rotschild et ne lient jamais une « amitié » avec eux.

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