Maroc, Libye, Mali : vaines tentatives de faire perdre à l’Algérie son sang-froid
Par Abdelkader S. – La France, Israël, les Emirats et leur larbin Mohammed VI ont beau essayer de pousser l’Algérie à bout, celle-ci fait preuve d’un sang-froid à toute épreuve. Ni l’assassinat des camionneurs algériens par le régime criminel de Rabat pour le compte de l’entité sioniste à la lisière entre les territoires mauritanien et sahraoui, ni la multiplication des gesticulations près de nos frontières où des systèmes d’espionnage israéliens sophistiqués sont installés, ni le mouvement des milices de Khalifa Haftar en Libye vers Ghadamès, ni la reprise des affrontements armés entre le mouvement de l’Azawad et le pouvoir central putschiste malien n’ébranlent l’armée algérienne.
L’Algérie est, en effet, consciente que toute cette agitation à ses frontières ouest, est et sud visent à la pousser à intervenir militairement dans une stratégie de pourrissement voulue dans la région. L’armée algérienne, bien que capable d’affronter toute menace d’où qu’elle vienne et de faire face à plusieurs agresseurs en même temps – les militaires occidentaux le savent pertinemment –, ne se laisse pas entraîner dans une réaction hasardeuse, en gardant sa présence d’esprit. Une maîtrise de soi qui, sans avoir à faire usage de sa puissance de feu, déstabilise ses adversaires.
En Libye, les puissances étrangères, dont l’Algérie dénonce sans cesse l’ingérence, appelant à leur départ immédiat pour permettre au peuple libyen de retrouver la paix et la stabilité, après treize ans de guerre civile, incitent les belligérants à élargir le conflit à travers des actions récurrentes ou des déclarations de guerre qui, croient-elles faussement, feraient réagir l’Algérie violemment. Au Mali, la France manipule le mouvement séparatiste de l’Azawad à travers son agent Bilal Ag Acherif, tandis que les groupes paramilitaires russe et turc soutiennent le pouvoir central de Bamako, où, dit-on, le président putschiste et son ministre de la Défense se méfient l’un l’autre, preuve qu’un nouveau coup d’Etat est en préparation.
Si les experts militaires internationaux sont unanimes à affirmer que l’Algérie a les moyens de se défendre et ne reculera devant aucune intimidation, ni aucun ennemi pour défendre son territoire et ses intérêts, c’est qu’ils ont eu la preuve de sa force de frappe, mais également de sa réactivité face à des situations délicates. L’Algérie n’a pas hésité, faut-il le rappeler, à envoyer des aides humanitaires à la Syrie, après le séisme qui avait frappé ce pays en guerre, bravant ainsi l’embargo aérien qui lui est imposé et ne souciant guère des mises en garde qui lui avaient été adressées, implicites ou explicites.
Lors de l’intervention militaire étrangère au Yémen, conduite par le régime de Riyad, l’Algérie avait dépêché un avion de la compagnie aérienne nationale Air Algérie pour rapatrier les ressortissants algériens et tunisiens. Malgré les menaces saoudiennes et les tentatives d’empêcher le pilote d’atterrir à Sanaa, ce dernier a quand même posé l’appareil dans la capitale yéménite et fait embarquer nos concitoyens, en dépit du danger extrême qui entourait l’opération. Plus récemment, l’Algérie a décidé de fournir du fioul au Liban, privé de cette énergie qui a failli plonger le pays dans le noir total. La réaction algérienne, hormis son caractère humanitaire, revêt un caractère géopolitique, en ce que cette grave crise qui a secoué le Liban a été provoquée par le régime de Tel-Aviv et ses alliés pour punir ce pays du Moyen-Orient d’où partent des missiles qui visent les villes israéliennes du nord.
Enfin, l’opération antiterroriste du site gazier de Tiguentourine, en janvier 2013, est un test grandeur nature de ce que l’armée et les services de sécurité algériens réservent à ceux qui commettent la grande imprudence de viser l’Algérie.
A. S.
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