Révélation : l’intox sur le fioul algérien a été commanditée par l’OCP marocain
Par Houari A. – La technique de Jeune Afrique est rodée : quand une campagne de désinformation visant l’Algérie est commanditée par le Makhzen, la rédaction est confiée à l’idiot de service Farid Alilat, piètre journaliste dont le propriétaire du défunt journal Liberté avait découvert la nullité quelques mois à peine après l’avoir bombardé directeur de la publication devant une rédaction abasourdie par une telle décision insensée. C’est donc à cet ahuri refoulé récemment de l’aéroport d’Alger que l’outil de propagande franco-marocain a confié la mission de diffuser une fausse information sur le fioul algérien livré au Liban. L’opération a été financée par l’Office chérifien des phosphates (OCP), appartenant à la famille royale prédatrice, sous forme d’un «contenu partenaire», c’est-à-dire conçu par la régie publicitaire du magazine.
L’article rémunéré, intitulé «OCP : transformation, recherche et innovation au service de la sécurité alimentaire et des défis climatiques mondiaux», a été publié trois jours à peine après l’exécution de la mission par Amir Ben Yahmed et François Soudan. L’aberration dans la présentation louangeuse du groupe industriel, principale source de revenus de Mohammed VI et sa fratrie insatiable, qui se chiffre en milliards de dollars par an, est un passage dans lequel les rédacteurs du texte allèguent que cette firme «s’est transformée en entreprise multi-business leader de la sécurité alimentaire et de la transition verte, transformant l’ancien office en écosystème de pointe». Une affirmation risible, tant le dernier rapport de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) sur la famine dans le monde a classé le Maroc parmi les pays pauvres dont la population souffre de malnutrition.
Il faut rappeler que l’OCP, principal bailleur de fonds de Jeune Afrique, pille depuis quarante ans le minerai extrait dans les territoires appartenant à la République sahraouie. «Après extraction de la grande mine de Bou Craa, le phosphate est placé sur le plus long tapis roulant du monde et transporté vers le port de Laâyoune, à 100 km à l’ouest. De là, des vraquiers emportent les phosphates de la partie occupée du Sahara Occidental vers les importateurs à l’étranger, pour la production d’engrais», relève, en effet, l’ONG Western Sahara Resource Watch (WSRW), qui publie chaque année des rapports de synthèse sur ces exportations controversées, sur la base de l’analyse des vraquiers partant du port de cette ville sahraouie occupée.
«A partir de 2022, une usine d’engrais et un nouveau port sont en construction dans le territoire occupé. Cela augmentera probablement les bénéfices que le Maroc tire de la mine dans les années à venir», prédit WSRW, qui note toutefois qu’«un grand nombre d’anciens importateurs ont cessé leurs achats de phosphate de Bou Craa, en raison de points de droit international et de droits humains». Des bénéfices dont continuera de profiter Jeune Afrique qui ne vit plus de ses ventes depuis belle lurette.
Cette campagne a clairement trait à l’entrée en exploitation par l’Algérie du gigantesque gisement de Gara Djebilet qui donne des frissons au régime marocain et à ses complices.
H. A.
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