Comment le fasciste de la chaîne CNews Pascal Praud est-il encore en liberté ?
Par Nabil D. – C’est à peine si, dans son émission de ce mardi matin, le surexcité Pascal Praud et sa clique obéissante au doigt et à l’œil n’ont pas incité les narcotrafiquants à mettre le feu aux tribunaux, «comme au Mexique», en lieu et place des commissariats, en référence à un de ces postes de police incendié après un coup de filet dans les milieux de la drogue. Sur CNews, dans «L’heure des pros» – comprendre les pros de la manipulation tous azimuts –, des simples faits divers sont transformés quotidiennement en affaires d’Etat et la justice en prend chaque jour pour son grade, car le sieur qui mène le bal sur le plateau est mécontent que les juges rendent leurs verdicts conformément à la loi.
Pascal Praud et les concierges qui l’entourent – dixit note ami Khider Mesloub qui a trouvé le mot juste pour décrire cette nouvelle race de journalistes dépourvus de morale – se rendent coupables à chacune de leur apparition d’incitation à la haine, de xénophobie, de désinformation, de racisme et de toutes les bassesses qui en font des malfrats de la télévision, se servant de ce pouvoir qui leur est conféré par la «liberté d’expression [qui] n’a jamais fait autant parler». Pourtant, hormis une convocation devant une commission sans prérogative aucune pour s’expliquer sur ses dérives et ses dérapages incessants, ce journaliste, à la base spécialisé dans les sports et converti à la politique, n’a jamais été inquiété par la justice française bien qu’il n’ait rien à envier au preneur d’otages, au harceleur, au tueur en série ou au violeur.
CNews et ses animateurs sont responsables de chaque agression physique ou verbale subie par un Algérien, un Marocain, un Tunisien ou un Africain en France. Ils sont responsables de chaque acte de profanation visant les lieux de culte musulmans. Ils sont responsables de chaque débordement lors des manifestations pacifiques transformées par le discours haineux de la chaîne de propagande de Vincent Bolloré en affrontements violents. Malgré la menace que cet outil de propagande de l’extrême-droite constitue pour les musulmans de France, et au mépris des mises en garde persistantes de représentants du culte musulman et d’associations de défense des droits humains, la guerre verbale contre la minorité musulmane se poursuit impunément, comme si de rien n’était.
Pascal Praud a raison de critiquer la justice française, mais pas pour les raisons qu’il invoque. Les manquements des magistrats ne sont pas à blâmer parce qu’ils appliquent la loi stricto sensu s’agissant d’affaires banales, mais parce que, au contraire, ils font preuve de laxisme devant un fait aussi grave que l’entreprise dangereuse menée par ce chauvin qui met en péril la vie de millions de musulmans en France. Sa place n’est pas face à une caméra mais sous les verrous.
N. D.
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