La 48e Eucoco dénonce la violation du droit international par les Etats américains, espagnols et français
La 48e Conférence de la coordination européenne des comités de solidarité avec le peuple sahraoui (Eucoco) a dénoncé la violation du droit international par la France, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique, en soutenant les plans illégaux du Maroc au Sahara Occidental, appelant les Nations Unies à étendre le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental (MINURSO) aux droits de l’Homme.
Dans le Communiqué final ayant sanctionné les travaux de la 48e édition de l’Eucoco, tenue à l’Université de Lisbonne au Portugal, lu par le président de la Coordination, Pierre Galand, les participants ont dénoncé la violation par les présidents de la France, de l’Espagne et des Etats-Unis d’Amérique du droit international, en soutenant la tentative du Maroc d’annexer les territoires du Sahara Occidental, en violation flagrante et inacceptable du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination.
Le document a qualifié cette tentative d’abus de pouvoir et de violation inacceptable du droit international à l’encontre d’un peuple jouissant de la souveraineté sur ses territoires, conformément aux résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA).
La Conférence a estimé que la défense des droits du peuple sahraoui signifiait la défense de la Charte de l’ONU, visant à bâtir l’Afrique de la coexistence pacifique entre les peuples.
La conférence a pris acte de la victoire remportée par le Front Polisario après le rejet par la CJUE au Luxembourg, du recours introduit par la Commission et le Conseil de l’UE contre sa décision du 29 septembre 2024, et qui a clairement réaffirmé les droits fondamentaux du peuple sahraoui.
Elle a également souligné que la décision de la Cour européenne claire et historique réaffirme les jugements et avis des plus hautes instances internationales, notamment la Cour pénale internationale (CPI), la Cour internationale de justice (CIJ), ainsi que la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP). Ces instances ont condamné le colonialisme et les actes de génocide perpétrés respectivement par l’entité sioniste et le Maroc contre les peuples palestinien et sahraoui.
La conférence a, en outre, salué la mobilisation mondiale en soutien au peuple palestinien et a dénoncé la collusion entre l’entité sioniste et le Maroc dans le cadre des accords dits «d’Abraham».A cette occasion, les participants ont souligné la nécessité de mettre fin à l’occupation, devenue une priorité absolue que l’ONU doit impérativement traiter, sous peine de perdre toute crédibilité.
La 48e conférence de l’Eucoco a été l’occasion de rappeler les nombreuses violations des droits de l’Homme, appelant à libérer immédiatement tous les prisonniers politiques sahraouis, y compris le groupe Gdeim Izik, et à permettre aux observateurs internationaux et aux organisations internationales d’enquêter dans les territoires occupés.
Elle a également appelé à la nécessité d’étendre le mandat de la MINURSO aux droits de l’Homme.
Les travaux des parlementaires, des syndicalistes et des workshops lors de cette 48e Conférence de l’Eucoco ont permis d’établir un large programme de mobilisation internationale pour l’organisation immédiate du référendum d’autodétermination afin de permettre au peuple sahraoui d’accéder à son droit à l’indépendance, conformément à l’ensemble des résolutions onusiennes pertinentes, notamment les résolutions 1514 (XV) et 34/37.
La Conférence de l’Eucoco a adopté, en outre, les rapports issus des quatre workshops joints à cette résolution finale, constituant les principaux axes du programme de l’année 2025.
Le Communiqué final a également dénoncé le génocide et les crimes de guerre commis par les forces de l’occupant sioniste contre le peuple palestinien, affirmant la solidarité des participants à la Conférence avec la Palestine.
En conclusion, la Conférence a annoncé la tenue de la 49e Conférence de l’Eucoco en France fin 2025.
R. I.
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