L’expérience algérienne face aux visées terroristes embarrasse les officines

Syrie révolution syrienne
Défilé de l'ANP lors de la célébration du 1er Novembre 1954. D. R.

Par Mohamed El-Maadi – La prétendue «révolution» syrienne n’aura été qu’un théâtre d’ombres où les véritables djihadistes étaient minoritaires, servant de façade à une opération de déstabilisation régionale parfaitement orchestrée. Cette manipulation grossière cache une réalité plus profonde : la recomposition du Moyen-Orient, selon un plan minutieusement élaboré depuis les années 2000 dont Israël émerge comme le grand bénéficiaire.

L’absence flagrante d’Algériens dans ces groupes armés révèle une vérité qui dérange : les organisations terroristes, créatures des services occidentaux, tremblent devant l’expertise des services algériens. Cette peur n’est pas irrationnelle. Durant la décennie noire, l’Algérie a développé une expertise inégalée dans l’infiltration et le démantèlement des réseaux terroristes. Ces groupes, prétendument «islamistes», évitent soigneusement tout recrutement algérien, craignant comme la peste l’infiltration de leurs rangs. Cette réalité expose leur véritable nature : des instruments géopolitiques plutôt que des mouvements idéologiques authentiques.

Le cas marocain est encore plus révélateur de cette manipulation. L’apparition soudaine de centaines de Marocains en Syrie, alors qu’ils brillaient par leur absence en Afghanistan, en Bosnie et en Tchétchénie, trahit une orchestration étatique évidente. Le Makhzen, dans son alignement servile sur les intérêts occidentaux et, par extension, israéliens, a transformé ses ressortissants en chair à canon géopolitique. Cette «exportation» de combattants s’inscrit dans une stratégie plus large de déstabilisation régionale qui sert parfaitement les intérêts israéliens.

Israël, véritable maître du jeu, observe avec satisfaction cette autodestruction programmée du monde arabe :

1-  La destruction systématique des Etats arabes forts ou potentiellement menaçants (Irak, Syrie, Libye) sous couvert de «printemps arabes» ou de «lutte contre le terrorisme».

2- L’instrumentalisation des rivalités interarabes, notamment entre le Maroc et l’Algérie, permettant de maintenir une division profitable.

3-  La création d’un arc de chaos contrôlé, fragmentant les anciennes puissances régionales en entités faibles et antagonistes.

4-  L’émergence d’un «terrorisme sur mesure», suffisamment menaçant pour justifier des interventions occidentales, mais jamais dirigé contre les intérêts israéliens.

Cette stratégie machiavélique a porté ses fruits :

– La Syrie, ancien fer de lance de la résistance à l’expansion israélienne, est aujourd’hui exsangue.

– L’Irak, autrefois puissance régionale, reste divisé et affaibli.

– La Libye, qui disposait de ressources considérables, est réduite à un champ de bataille entre milices.

– L’Egypte, neutralisée par ses problèmes internes, a abandonné toute velléité de leadership régional.

Les services occidentaux, complices actifs de cette recomposition, ont créé et maintenu des groupes terroristes «sur mesure» : suffisamment dangereux pour justifier des interventions, mais remarquablement inoffensifs envers Israël. L’absence d’attaques significatives contre l’Etat hébreu par ces groupes prétendument «islamistes» est un silence assourdissant qui trahit leur véritable nature.

Le Makhzen marocain, dans sa course à la normalisation avec Israël, n’est que le dernier exemple de cette capitulation programmée. L’envoi de combattants en Syrie n’était qu’une étape dans ce processus d’alignement, culminant avec les accords d’Abraham.

Pendant ce temps, l’Algérie, par sa résistance à cette manipulation et son refus de normalisation avec Israël, représente un îlot de résistance qui explique l’acharnement médiatique et diplomatique dont elle fait l’objet. Ses services de sécurité, en terrorisant les groupes terroristes eux-mêmes, démontrent involontairement la nature artificielle de ces organisations.

Cette recomposition régionale, présentée comme une série de conflits confessionnels ou de révolutions populaires, n’est en réalité qu’un grand plan de restructuration servant les intérêts israéliens. Le «chaos créatif» théorisé par certains stratèges américains s’est transformé en une destruction méthodique des potentiels rivaux régionaux d’Israël, laissant l’Etat hébreu dans une position de force inédite.

La tragédie est que cette manipulation grossière continue de fonctionner, transformant le Moyen-Orient en un théâtre d’affrontements fratricides pendant qu’Israël consolide sa position dominante, sans même avoir à intervenir directement. Une démonstration magistrale de l’art de faire combattre ses ennemis entre eux.

M. E.-M.

Comment (2)

    Brahms
    13 décembre 2024 - 12 h 17 min

    Le 07/10/2024 a été monté de toute pièce afin d’arriver à cette situation catastrophique.

    En effet, on voit bien que les opérations militaires étaient bien montées.

    Israël tue le chef du Hezbollah Nasrallah avec une bombe difficile à manier, tue avec des bipeurs x personnes du Hezbollah, bombarde le Liban, fait face à la pression du monde entier facilement amenant in fine, la chute de Bachar El Assad.

    En clair, les opérations étaient millimétrées et pour les otages Israël a même proposé 5 millions de dollars par otage, preuve suffisante que les morts du 07/10/2024 en Israël ont été sacrifiés pour arriver à la situation actuelle, jeu de domino.

    N’oubliez jamais, tuer des gens n’amènera aucune plus value.

    Un mot à @ Mohamed El-Maadi Assad,
    13 décembre 2024 - 11 h 40 min

    Tu as beau défendre les dirigeants arabes criminels qui préfèrent la destruction de leurs pays au petit partage des richesses avec les plus pauvres, tu n’arriveras pas à les innocenter.
    Tous ces dirigeants criminels ont affamé les populations et les ont poussées dans les bras de l’islamisme obscurantisme, qui, en dernier ressort, est leur création.
    Ils sont ainsi les premiers responsables de la destruction de la région qu’ils ont livrée au sionisme et ils n’ont pas encore terminé leurs saloperies.
    Les pouvoirs qui gouvernent par la violence contre leurs populations finissent tous par la violence.

    (…)

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