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Algérien Pur Et Dur
25 décembre 2024 - 19 h 30 min
Bien qu’encore à ses balbutiements, l’agriculture saharienne suscite déjà de grandes ambitions en Algérie. Assise sur la nappe albienne, considérée comme l’une des plus vastes réserves d’eau douce souterraines au monde, l’Algérie possède un potentiel exceptionnel pour transformer les vastes étendues désertiques de son Sahara en terres agricoles productives. Toutefois, la grande profondeur de cette ressource pourrait poser des défis techniques et financiers pour son exploitation, à moins que ces obstacles ne soient déjà surmontés ou jugés négligeables grâce aux technologies disponibles. Si cette vision se concrétise dans des conditions optimales, elle pourrait non seulement garantir l’autosuffisance alimentaire du pays, mais aussi positionner l’Algérie comme un acteur incontournable sur la scène mondiale de l’agriculture.
Cependant, cette ambition exige une gestion rigoureuse et durable de cette ressource pour assurer la pérennité des initiatives agricoles. L’exploitation de la nappe albienne pour l’irrigation doit être menée avec une extrême précaution, en misant sur des technologies éprouvées et bien maîtrisées comme le goutte-à-goutte, afin de minimiser les pertes d’eau tout en optimisant les rendements. En investissant dans la recherche agronomique, l’innovation et la formation des agriculteurs, l’Algérie pourrait non seulement satisfaire ses besoins alimentaires internes, mais aussi se positionner comme un acteur stratégique sur les marchés internationaux. De plus, ces fermes sahariennes pourraient évoluer en véritables fermes-écoles, transmettant leur savoir-faire et leurs techniques aux générations futures, assurant ainsi la pérennité et l’expansion de ce modèle agricole.
L’introduction de la culture du blé dans le Sahara représente une étape cruciale, d’autant que l’Algérie consacre chaque année plusieurs milliards de dollars à son importation, ce qui la rend particulièrement exposée à de graves insécurités alimentaires en cas d’interruption soudaine de ses sources d’approvisionnement, qu’elles soient dues à des conflits géopolitiques ou à d’autres facteurs imprévisibles. À cela s’ajoutent des saignées de devises considérables, qui pourraient être redirigées à bon escient vers le développement d’autres secteurs clés, notamment l’industrie.
Devenir un centre mondial de production agricole nécessitera une infrastructure logistique de pointe. Le transport, le stockage et l’accès aux ports pour l’exportation devront être optimisés afin de répondre aux exigences des marchés internationaux. Parallèlement, l’Algérie devra continuer à renforcer ses partenariats internationaux, non seulement pour tirer parti des transferts de technologie, mais aussi pour garantir des débouchés stratégiques à ses exportations. Cependant, ces collaborations devront impérativement s’aligner sur les priorités et les intérêts nationaux, pour assurer que ces initiatives servent avant tout les ambitions agricoles du pays.
L’implication récente de pays comme l’Italie, reconnue pour son expertise agricole, et le Qatar, doté de capacités d’investissement considérables, ouvre des perspectives prometteuses. Par ailleurs, la Malaisie, qui a récemment entamé des négociations avec l’Algérie, pourrait également jouer un rôle stratégique dans le développement de projets agricoles sahariens grâce à son savoir-faire en matière de systèmes d’irrigation innovants. En capitalisant sur ces partenariats, l’Algérie aurait l’opportunité de renforcer ses pratiques agricoles durables tout en diversifiant ses productions, les rendant ainsi mieux adaptées aux défis et aux spécificités des climats arides.
Enfin, les risques ne doivent pas être sous-estimés. Une exploitation non maîtrisée de la nappe albienne, qui pourrait soutenir les projets agricoles pendant 50 à 100 ans selon les estimations actuelles, risque d’en accélérer l’épuisement, compromettant ce projet ambitieux et son utilité pour les générations futures. De plus, toute velléité d’exploitation de gaz de schiste dans ces régions pourrait entraîner une contamination des nappes phréatiques, avec des conséquences désastreuses pour l’environnement et l’équilibre écologique indispensable à une agriculture saharienne durable.
L’Algérie a le potentiel de dépasser l’autosuffisance alimentaire et de devenir une source clé d’approvisionnement agricole à l’échelle mondiale. Mais pour atteindre cet objectif ambitieux, elle devra adopter une stratégie intégrée et responsable, où la préservation de ses ressources naturelles demeure une priorité absolue. Le Sahara algérien peut alors devenir un modèle d’innovation agricole tout en protégeant un trésor environnemental irremplaçable.
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BOUMÈ
25 décembre 2024 - 18 h 29 min
Une Agriculture intelligente voilà la politique à adopté on a du potentiel ils faut en profité auu max et intelligeament de l’emploi et de l’avenir
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