Par Houari A. – Le Front Polisario monte au créneau après la signature d’un nouvel accord commercial entre l’Union européenne et le Maroc, incluant le territoire occupé du Sahara Occidental. L’organisation sahraouie dénonce une violation flagrante du droit international et annonce son intention de contester ce texte sur le plan juridique.
Dans un communiqué officiel publié ce jour, le Front Polisario a vivement condamné la décision du Conseil de l’Union européenne de signer un nouvel accord commercial avec le royaume du Maroc, avec une application provisoire immédiate. Cet accord prévoit notamment l’octroi de préférences tarifaires à des produits issus du Sahara Occidental.
Le nouvel accord vise à remplacer celui de 2018, déjà annulé par la justice européenne au motif qu’il ne respectait pas le droit du peuple sahraoui à donner son consentement. Le Front Polisario, reconnu par l’ONU comme le représentant légitime du peuple sahraoui, estime que ce nouvel accord constitue un affront au droit international et aux décisions rendues par la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE).
Le Front Polisario s’appuie notamment sur plusieurs arrêts majeurs de la CJUE. Dans un jugement clé du 21 décembre 2016, la Cour avait établi que le Sahara Occidental était un territoire «distinct et séparé» du Maroc, et que tout accord commercial ou d’association incluant ce territoire devait recevoir le consentement explicite du peuple sahraoui, et non simplement se prévaloir d’éventuels bénéfices économiques.
Plus récemment, les arrêts du 4 octobre 2024 sont venus renforcer cette position, en reconnaissant la légitimité du Front Polisario à agir en justice pour défendre les droits souverains du peuple sahraoui sur son territoire et ses ressources naturelles. Ces décisions confortent le Front Polisario dans son rôle d’interlocuteur juridique et politique dans le conflit.
Le Front Polisario critique vivement les conditions dans lesquelles ce nouvel accord a été négocié : en seulement cinq jours, de manière opaque, et sans aucune consultation du peuple sahraoui. Il dénonce une volonté de forcer la main aux Etats membres de l’UE, via une procédure écrite et une application provisoire, censée court-circuiter un débat parlementaire plus large.
Selon l’organisation sahraouie, cet accord constitue une tentative d’adapter le droit européen à l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc. Une innovation juridique décriée est notamment pointée du doigt : la création d’une «région d’origine» permettant de contourner le principe du «pays d’origine» dans les échanges commerciaux, ce qui pourrait, avertit le Front Polisario, avoir des conséquences néfastes pour les filières agricoles européennes.
Pour le Front Polisario, cet accord donne au Maroc des moyens supplémentaires pour consolider sa présence dans les territoires occupés. L’accord prévoirait notamment un soutien financier européen à des projets d’agro-industrie, incluant le financement d’usines de dessalement dans le Sahara Occidental, ce qui représente un renforcement de l’exploitation des ressources sahraouies sans le consentement de leur peuple.
Cette décision européenne est donc perçue comme une complicité dans la répression et la guerre d’agression coloniale du Maroc contre le peuple sahraoui. Le Front Polisario accuse l’UE de tourner le dos à la légalité internationale en préférant des accords bilatéraux avec Rabat, au lieu d’engager un dialogue direct avec lui, seule entité habilitée à représenter les Sahraouis.
Faisant valoir les avancées juridiques obtenues depuis 2012 et les arrêts récents de 2024, le Front Polisario annonce qu’il engagera toutes les voies de recours possibles pour faire annuler cet accord. Il appelle solennellement les institutions européennes à ne pas ratifier le texte, au nom du respect du droit à l’autodétermination et de la stabilité régionale.
Enfin, le mouvement conclut en réaffirmant que toute paix durable au Sahara Occidental passe par le respect du droit international et de la Charte des Nations unies. Il avertit que la voie actuelle empruntée par l’UE risque de compromettre les efforts de paix et d’aggraver une situation déjà instable dans la région.
H. A.
On vit dans un monde où toutes les valeurs ont été inversées. L’intérêt passe avant la justice et le commerce prime sur le droit international.
Vive le Front Polisario seul représentant légitime du peuple sahraoui. 🇪🇭
Le bla bla bla ne sert plus à rien. Si vous aspirez vraiment à faire valoir votre droit à l’indépendance, guerre à outrance au Maroc pas seulement sur votre territoire mais aussi le sien jusqu’à Tanger et au delà: sur ceux de ceux qui volent vos resources en signant allègrement et en toute légèreté des accords honteux et illégaux avec le Maroc sur votre dos. Faites leur des misères dans leurs pays pour leur apprendre des leçons qu’ils n’oublieront pas de sitôt et qui leur donneront à réfléchir à chaque fois que l’envie les prendra de signer des accords aussi honteux. Cessez donc la parlote stérile et passez à l’action. Le monde ne vous prend plus au sérieux.
Les instances internationales sont des outils au service des impérialismes capitalistes. Elles servent l’agenda occidentalo-sioniste.