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Attaf à propos de la relation Algérie-ONU : «Enracinée, privilégiée et exceptionnelle»

Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a mis en avant, mercredi, la relation enracinée, privilégiée et exceptionnelle, unissant l’Algérie et l’Organisation des Nations unies, saluant les efforts de la diplomatie algérienne aux niveaux continental et international en faveur des causes justes.

Attaf s’est exprimé lors de la cérémonie de la double célébration de la Journée nationale de la diplomatie algérienne et du 80e anniversaire de la création de l’Organisation des Nations unies», qu’il a présidée. Le ministre d’Etat a entamé son allocution en transmettant les vœux du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à cette occasion.

Concernant les raisons de la célébration concomitante de ces deux événements, «dont l’un, à dimension nationale, traduit la fierté que représente la diplomatie algérienne pour notre pays, et le second, de portée internationale, reflète la fierté que suscite l’organisation onusienne pour l’humanité», le ministre d’Etat a mis en avant «la relation enracinée, privilégiée et exceptionnelle entre l’Algérie et l’Organisation des Nations unies qui remonte à la reconnaissance, par cette dernière, de la cause de libération algérienne et son inscription à l’ordre du jour de son Assemblée générale, le 30 septembre 1955, comme première question de décolonisation».

«En effet, la cause de la libération algérienne a été la première question de décolonisation à être inscrite directement à l’ordre du jour de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU, une démarche qui a constitué, à l’époque, un précédent procédural et juridique au sens propre du terme», a-t-il déclaré.

Quant au caractère exceptionnel de cette relation entre l’Algérie et l’ONU, Attaf a souligné que cela procède de «la contribution apportée par la cause de libération algérienne à la consécration du principe du droit des peuples à l’autodétermination au niveau onusien, à travers la résolution historique 1514 portant Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples colonisés, laquelle résolution a été adoptée le 14 décembre 1960, soit trois jours seulement après les grandes manifestations qu’a connues l’Algérie le 11 décembre de la même année, marquant le début de la fin d’un colonialisme d’une cruauté inégalée dans le monde».

Le ministre d’Etat a, à ce titre, affirmé que cette relation avait également contribué à forger l’identité de la politique étrangère de l’Algérie, fondée sur un attachement indéfectible aux principes, valeurs et idéaux qui ont inspiré et guidé la création notre organisation onusienne, et aux services desquels elle continue à œuvrer».

«L’Algérie demeure convaincue que l’état de désorientation que connaît aujourd’hui le monde ne trouvera d’issue que par la réhabilitation du rôle central de cette organisation onusienne, qui demeure, aux plans politique, juridique et moral, un pari pour un avenir meilleur, fondé sur l’égalité souveraine des Etats, le rejet de l’agression contre autrui, l’interdiction de s’emparer des territoires d’autrui par la force, la primauté du droit des peuples à l’autodétermination, le règlement pacifique des différends, ainsi que sur l’édification d’un ordre international fondé sur la solidarité et coopération face aux épreuves communes», a-t-il soutenu.

«Telle est la conviction dont s’est imprégné et sur laquelle s’est appuyé le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en définissant les grandes orientations de la politique étrangère de notre pays», a précisé Attaf, notant que «ces orientations sont des repères, des références et des motivations pour la diplomatie algérienne, qui s’emploie à les traduire au niveau de tous les espaces d’appartenance de notre pays en particulier, et au niveau mondial en général».

L’Algérie a sincèrement adhéré aux principes et aux objectifs de la Charte de l’ONU

Ces mêmes orientations qui «se manifestent aujourd’hui dans le cadre du mandat que l’Algérie exerce au sein du Conseil de sécurité de l’ONU en tant qu’Etat membre non permanent élu, et en tant qu’Etat engagé, qui a prouvé en paroles et en actes que ses positions ne sont pas dictées par des intérêts et des calculs étroits ou des considérations conjoncturelles, mais plutôt par les principes de droit et de loi, authentiques et enracinés».

A l’approche de la fin de son mandat au Conseil de sécurité, l’Algérie, a-t-il dit, n’a ménagé aucun effort pour s’acquitter de la responsabilité qui lui a été assignée par les Etats membres de l’Assemblée générale de l’ONU, ajoutant que «notre fierté réside dans la reconnaissance de la majorité des pays frères, amis et partenaires que l’Algérie a été, véritablement, un pays fervent défenseur de la vérité face à ceux qui la renient, de la liberté face à l’oppression, et de la justice face à l’injustice».

«Elle a sincèrement adhéré aux principes et aux objectifs de la Charte de l’ONU et contribué à amener le Conseil de sécurité à assumer pleinement ses responsabilités, avec tous les dépassements et les échecs qu’il endure», a-t-il poursuivi.

A cette occasion, il a réitéré la conviction de l’Algérie quant à la nécessité de rendre justice aux peuples opprimés en Palestine et au Sahara Occidental et de leur permettre d’exercer leurs droits inaliénables, imprescriptibles et non négociables.

Il a souligné «la nécessité de rendre justice au peuple palestinien et de lui permettre d’exercer ses droits légitimes et légaux», précisant que «l’élan de reconnaissances officielles de l’Etat palestinien est une reconnaissance internationale que l’établissement de cet Etat est incontournable pour mettre fin au conflit israélo-palestinien et rétablir la sécurité et la stabilité dans toute la région du Moyen-Orient».

Concernant le Sahara Occidental, le ministre d’Etat a affirmé le soutien constant de l’Algérie à tous les efforts déployés sous l’égide des Nations Unies pour trouver une solution politique juste, durable et définitive à ce conflit qui n’a que trop duré.

Attaf s’est également recueilli, ce jour, à la mémoire du regretté docteur Ahmed Taleb Ibrahimi, ancien ministre des Affaires étrangères, soulignant que «son souvenir demeurera vivant en nous autant que nous vivrons, tout comme son riche et précieux legs nous servira de guide et sera une source d’inspiration et de modèle pour les générations successives parmi les diplomates algériens».

La cérémonie a été ponctuée par la projection d’un film documentaire sur la diplomatie algérienne, mettant en exergue les démarches de l’Algérie pour renforcer son rôle diplomatique positif et constructif sur la scène internationale et sa présence dans les différents espaces de son appartenance arabe, africaine et méditerranéenne, ainsi que sa performance lors de son mandat au sein du Conseil de sécurité.

En marge de la cérémonie, une exposition des principaux documents et photographies symbolisant les principales réalisations de la diplomatie algérienne a été organisée.

Attaf a également présidé la cérémonie de remise des diplômes à sept lauréats de la 13e promotion de fonctionnaires diplomatiques et consulaires.

R. N.

 

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