La hogra au quotidien, l’espoir pas pour demain

J’ai écrit un article la semaine passée que j’avais retiré aussitôt car j’y avais cité un confrère qui ne voulait pas voir son nom publié, c’est son droit. Donc, je fais là cavalier seul. Je suis victime d’une injustice dont souffrent plusieurs doctorants à l’université de Bouzareah, Alger 2, mais personne n’en parle, qui par peur, qui par stratégie, qui par complicité et allégeance au système en place dans nos universités. Si à l’université de Tlemcen on délivre des doctorats honorifiques (F. Hollande), à l’université d’Alger 2, on bloque des doctorats authentiques, parmi lesquels celui que je prépare avec passion depuis trois ans. Il s’inscrit dans la neurolinguistique. Je suis le premier médecin linguiste, l’un des pionniers en Algérie qui veulent concrétiser un lien entre les sciences médicales et les sciences humaines. Je suis maître-assistant à l’université de Tizi Ouzou où j’enseigne à la faculté des sciences humaines et sociales de Tamda, les UE d’anatomie physiologie du SNC et du tractus ORL aux étudiants d’orthophonie, licence et master, et chercheur associé au laboratoire Slancom, membre de CNEPRU (dont deux achevés), de CMEP-Tassili et de PNR. Je suis inscrit en deuxième année de doctorat d’orthophonie à l’université de Bouzareah Alger 2, au département de psychologie des sciences de l’éducation et d’orthophonie, et on me refuse le droit de m’inscrire en troisième année, au moment où je parachève ma thèse. Je n’ai pas droit à mon certificat de scolarité, que j’ai demandé en septembre 2012. Le président du CSF m’exige de changer d’encadreur et ce, de façon unilatérale, alors que j’avance dans ma thématique et que je m’entends avec mon encadreur et directeur de thèse, en l’occurrence le Pr Zellal Nacira. Je devrais soutenir avant septembre 2013. Je pensais qu’en optant pour une démarche d’apaisement en suivant les procédures légales, je finirai par être rétabli dans mon droit. Qu’il y ait des blocages, des divergences entre psychologues et orthophonistes, ça se comprend mais quand ceux-ci prennent le dessus sur le pédagogique et l’académique, alors cela devient une question d’éthique et de déontologie qu’il ne faut pas taire. J’ai saisi les responsables de mon administration un par un, et par écrit, afin de m’enquérir sur la cause du refus d’inscription, mais aucun d’eux n’a daigné me répondre par écrit. Pis, je n’ai même pas le droit d’avoir des accusés de réception de mes différents courriers, ce qui est illégal. Je ne cite pas les noms de ces responsables, l’histoire n’a pas besoin de les retenir, j’en donnerai, par contre, leurs fonctions qu’ils perdront incessamment si justice il y a dans notre pays. Qui donc leur aurait donné instruction de boycotter mes doléances et de faire fi des accusés de réception ? Ce sont le vice-recteur chargé de la post-graduation, le doyen de la FSHS, le chef du département, le vice-directeur du département chargé de la post-graduation et doctorat, le président du CSF, lequel m’a remis un extrait de réunion de deux lignes sans signification, parlant d’un désistement de mon encadreur dont je ne suis pas concerné, ils avaient la même consigne orale : «Changer d’encadreur et vous serrez inscrit illico presto.» N’importe qui sauf le Pr Zellal. Je n’ai jamais perdu le contact avec mon encadreur et je n’ai pas l’intention de la remplacer par un autre, pour une raison simple : c’est la seule neurolinguiste de rang professoral en Algérie et ses travaux sont connus. Nul n’a le droit de m’imposer un encadreur que je n’ai pas choisi. Certes la décision du CSF est souveraine, mais ce n’est pas dans ses prérogatives de décider du choix de mon encadreur, d’ailleurs, j’ai exigé un écrit dans ce sens, hélas pas de réponse ! Devant l’entêtement de cette administration, j’ai saisi la tutelle par le biais de la directrice de la post-graduation et de la recherche universitaire en lui expliquant l’injustice dont je suis victime et le refus aux accusés de réception d’institutions publiques. J’eus droit à une réponse expéditive et dans un style télégraphique dans laquelle elle me renvoie dos à dos avec l’administration de l’établissement, m’écrivant que ce problème ne concerne pas le ministère. Donc, la tutelle n’intervient pas quand l’un des établissements dont elle a la charge pratique l’injustice. Je suis retourné la voir, expliquant le blocage injuste, motivé par un règlement de compte subjectif, que je suis pris en otage et que le but de ma demande était de faire débloquer ma situation par un arbitrage conformément à la loi en vigueur. Elle me fit des promesses orales. J’ai saisi M. le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, car au lieu de prôner l’apaisement comme je le concevais, l’administration opta pour le pourrissement en fixant une date buttoir du 20 décembre 2012 comme dernier délai pour les inscriptions en doctorat et avec la même consigne verbale, l’exigence du changement d’encadreur, faute de quoi, pas de certificat d’inscription. Cette décision injuste m’a déjà coûté ma promotion en tant que maître-assistant A et l’éviction de la liste pour l’octroi d’un stage de courte durée. Ils ont mis à exécution leur plan machiavélique en pensant qu’après le 20 décembre 2012, l’affaire sera classée. Or, ils se leurrent s’ils pensent agir en toute impunité sans rendre compte. Je dénoncerai leurs agissements et j’utiliserai toutes les voies légales et légitimes. J’informe que je ne suis pas seul et d’autres ont refusé de se compromettre. Je n’abdiquerai jamais s’ils pensent m’avoir par l’usure. Je leur rappelle que je suis le seul médecin, de la promotion 1994, du magister sciences du langage et de la communication linguistique option pathologie du langage, qui n’a pas lâché prise et qui a soutenu, près de 15 ans plus tard, son mémoire. Mon inscription en doctorat d’orthophonie n’a eu lieu qu’au bout de deux ans de déboires administratifs de tout genre. On me sort ce faux problème d’encadreur, cachant le soleil avec le tamis… Le mal est beaucoup plus profond ! Sachant que l’université d’Alger 2 vit de très graves problèmes du fait des dépassements que la presse expose dans nombre d’articles. Les commissions d’enquêtes se suivent et la dernière devra rendre son verdict le 15 janvier 2013. J’espère que justice me sera rendu avant. J’ai le droit de refuser de changer d’encadreur, je n’opterai jamais pour un encadreur médiocre ni pour la médiocrité, s’ils ne veulent pas me réinscrire, qu’on me donne une raison valable, moi je n’abandonnerai pas mon doctorat, qui est un doctorat de haut niveau dont le jugement sera fait selon la norme. A défaut d’une université juste, en aspirant à des lendemains meilleurs où la hogra sera bannie et où les médiocres seront débusqués et sanctionnés selon la logique et la loi.
Dr Izemrane Abdellatif, médecin linguiste
Maître-assistant à l’université de Tizi Ouzou
Doctorant en orthophonie, chercheur au laboratoire

 

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