Un comité citoyen français dénonce l’implication d’Israël dans l’affaire de l’humoriste Dieudonné
Le comité Valmy, un réseau de réflexion citoyen, a décidé de joindre sa voie à l’indignation de la population face à l’interdiction notifiée à Dieudonné de poursuivre ses spectacles. Le comité Valmy n’hésite pas à pointer la responsabilité du gouvernement dans ce qui peut être interprété comme une diversion face aux problèmes économiques inextricables que vit la France. «Comme l’écrasante majorité des Français, les membres du comité Valmy constatent avec effarement la chute morale de la France officielle dans une opération politique où des membres du gouvernement oublient leurs responsabilités et la gravité de la situation du pays pour se partager avec un comique, la vedette d’un psychodrame politico médiatique préconçu à des fins liberticides», peste le comité dans une lettre ouverte adressée au Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, en sa qualité de président du Conseil d’Etat. En s’en tenant, dans cette initiative, à la défense des libertés démocratiques en général et de la liberté d’expression en premier lieu, le comité Valmy «entend placer chacun devant ses responsabilités et tout d’abord le Premier ministre qui est ainsi appelé à circonvenir l’incendie pour éviter que cette sinistre opération partisane, minoritaire au départ, n’entraîne notre pays dans un nouveau pétainisme». Le comité Valmy affirme que les arrêts rendus et par lesquels le Conseil d’Etat a interdit les spectacles de Dieudonné «sont contraires aux principes constitutionnels et aux engagements internationaux de la France». Une situation que le comité en question considère comme un «coup de force visant à restreindre les libertés d’expression tout d’abord dans les spectacles pour ensuite étendre ces interdictions sur internet». «Il ne resterait rien de la liberté d’expression si les contenus des spectacles comme des sites internet étaient soumis à quelque autorisation préalable comme tentent de l’instaurer ces arrêts». Le comité Valmy rappelle qu’Arno Klarsfled, l’avocat du sionisme, avait été nommé juge conseiller d’Etat par décret du 28 octobre 2010. Le comble pour le comité Valmy est que «ce conseiller d’Etat s’est exprimé publiquement sur le sujet traité par ces arrêts sur la chaîne de télévision BFMTV en préconisant de créer un trouble à l’ordre public pour que ce trouble justifie les interdictions, et donc les atteintes aux libertés fondamentales que constituent ces arrêts du Conseil d’Etat». Suite à quoi les auteurs de la lettre ouverte demandent au Premier ministre français de «révoquer immédiatement ce conseiller d’Etat et d’engager les poursuites à son encontre au nom du gouvernement». Ils s’attardent aussi sur le lapsus commis par ce conseiller en direct sur la chaîne BFMTV, en prononçant précisément ceci : «Les consignes d’Is… (d'Israël, ndlr) les… les… les éléments sont requis pour que les autorités préfectorales prennent des décisions.» Pour un sioniste bien connu sur la scène française, il est évident d’imaginer la source de ces «consignes». «Dans ces circonstances, il vous appartient désormais de vous désolidariser clairement de cette manœuvre en prenant les mesures qui s’imposent, faute à laisser croire que votre gouvernement accepte que les principes républicains puissent être piétinés par des «consignes» qui s’imposeraient à tous, y compris à vous-mêmes.» Le comité Valmy s’interroge, par ailleurs, sur la situation du site internet du Conseil d’Etat bloqué «depuis le début de l’opération liberticide».
Amine Sadek
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