Issad Rebrab menace : «Si mes projets ne sont pas débloqués, je les réaliserai à l’étranger»

L’homme d’affaires Issad Rebrab menace de délocaliser à l’étranger tous les projets actuellement bloqués en Algérie. Le patron de Cevital, fort de ses succès à l’international, se dit las d’attendre une hypothétique réponse positive de la part du Premier ministre concernant plusieurs projets importants programmés par son groupe dans différents secteurs en Algérie. S’exprimant en marge d’un séminaire du MDI Business Shool, sur l’entreprise familiale, organisé ce lundi à Alger, Issad Rebrab déclare que face à la persistance du déni qui lui est opposé par le gouvernement, il ne pourra «plus attendre» et sera «forcé de réaliser toutes» ses usines à l’étranger. Issad Rebrab dit pourtant qu’il a toujours voulu «privilégier son pays et y créer des emplois», mais force est de constater, selon lui, que certains projets proposés et ficelés par Cevital sont mis de côté depuis une dizaine d’années au moins, sans aucune explication. Issad Rebrab parle notamment de quatre projets importants proposés au Conseil national de l’investissement (CNI), mais qui sont restés lettre morte malgré ses différentes sollicitations auprès du Premier ministre et des ministres qui se sont succédé au département de l’Industrie. Il s’agit, selon Issad Rebrab, de projets de «trituration de graines oléagineuses, de cimenteries, d’un complexe pétrochimique et d’une usine de verre plat». Issad Rebrab ne renonce pas, par ailleurs, à son projet sidérurgique dans la zone franche de Bellara, dans la wilaya de Jijel. Il estime que «le projet confié aux Qataris ne verra jamais le jour». «Cela fait cinq ans qu’[ils] ont opté pour Qatar Steel et jusqu’à présent, il n’y a rien», rappelle l’homme d’affaires. «Si j’avais pu obtenir le projet, il aurait été opérationnel en l’espace de deux ans», a-t-il confié. «Nous sommes capables de proposer une vingtaine de projets et de les réaliser en même temps, nous en avons les capacités», a insisté Issad Rebrab qui lance une sorte d’ultimatum au gouvernement à propos des projets bloqués : «Aujourd’hui, je dis cela suffit !». Issad Rebrab a ajouté, en parlant du gouvernement : «Ou ils nous laissent réaliser nos projets en Algérie, ou nous irons les réaliser à l’étranger !»
Meriem Sassi

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