Plus de 5 700 milliards de dinars investis en 2014

Le président de l’Association des banques et établissements financiers (Abef), Boualem Djebar, se veut rassurant par rapport au financement bancaire dans cette conjoncture marquée par l’effondrement graduel des prix du pétrole sur les marchés internationaux. Pour lui, la chute du prix du baril n’affectera pas les financements par les banques des projets d’investissement dédiés à stimuler la production nationale. Au contraire. Expliquant la stratégie mise en place lors de son passage aujourd’hui sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale, le président de l’Abef rassure que le rythme de la croissance sera soutenu par un investissement intensif dans l’outil de production. Selon lui, les banques ont accordé plus de 5 760 milliards de dinars de crédits d’investissement à fin juin 2014, contre 5 156 milliards de dinars à fin décembre 2013. Ces crédits ont été octroyés aux entreprises et entrepreneurs privés, dont la part est évaluée 51,5%. L’invité de la Chaîne III réfute l’idée selon laquelle les banques financent les importations. Il affirme que 74% des financements vont à l’investissement et les 26% restants servent au paiement des intrants «destinés à l’appareil productif». Il estime néanmoins que la facture des importations des céréales, du lait et des médicaments (10 milliards de dollars en 2013), en particulier, est très élevée, suggérant ainsi de l’étudier profondément pour savoir si cela est lié à l’explosion de la demande ou à d’autres facteurs. Selon lui, il est possible de substituer les importations à la production nationale en encourageant davantage le financement des projets productifs nationaux. Les banques, d’après lui, ont bien joué leur rôle dans le secteur de l’agriculture, affirmant qu’elles accordent en moyenne 15 milliards de dinars par an à quelque 17 000 agriculteurs pour développer la céréaliculture. Un chiffre appelé, selon lui, à augmenter avec la nouvelle orientation économique du gouvernement.
Rafik Meddour