12e congrès de l’UGTA : Sidi-Saïd glorifie Bouteflika et omet les travailleurs

Dans son intervention après sa réélection sans surprise, aujourd'hui dimanche, au poste de secrétaire général, Abdelmadjid Sidi-Saïd s’est attardé sur les réalisations du président Bouteflika durant ses trois précédents mandats et a exprimé sa «reconnaissance» pour ses «décisions historiques» au profit des travailleurs algériens et de l'économie nationale. «J'exprime la reconnaissance de l'UGTA au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour tout ce qu'il a entrepris en faveur des travailleurs algériens et de la nation algérienne», a insisté Sidi-Saïd au premier jour des travaux du 12e congrès de la Centrale syndicale. Selon lui, «le chef de l'Etat n'a jamais hésité à faire du progrès social des travailleurs, des retraités et de leurs familles un axe majeur de sa politique nationale». Tout au long de son intervention, le patron de la Centrale syndicale, qui vient de s’offrir sans la moindre difficulté un nouveau mandat de cinq ans en dépit d’un vent de contestation interne, a sérié les grandes réalisations du président Bouteflika qui est à la première année de son 4e mandat. Pour le SG de l'UGTA, l’Algérie est ce qu’elle est aujourd’hui grâce à au président Bouteflika, elle «reste aussi forte par son historicité lointaine que par ses institutions». Abdelmadjid Sidi-Saïd ne parle des travailleurs que pour leur demander d’accompagner le programme du chef de l’Etat et de veiller à conforter la stabilité du pays. «C'est un honneur et un devoir pour les travailleurs et syndicalistes algériens de conforter la stabilité du pays, de protéger la République et de défendre son économie et sa cohésion sociale», a-t-il dit. Evoquant la chute des prix du pétrole sur le marché mondial, Sidi Saïd a affirmé l'existence d'une «volonté féroce» chez l'UGTA pour «asseoir une nouvelle politique économique nationale fondée sur une intégration de la production nationale». Et là aussi, il demande aux travailleurs de consentir des efforts et de faire preuve de «solidarité» avec le gouvernement, le patronat et la société civile. «Nous devons protéger notre économie. Booster la production nationale est la solution pour l'émergence économique du pays», a-t-il encore souligné, lui qui s’oppose à la revendication par la grève. Il réitère dans ce sillage l’engagement de l’UGTA à respecter le pacte économique et social et poursuivre le dialogue, la concertation avec le gouvernement et le patronat.
Rafik Meddour
 

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