L’arrestation d’un terroriste à Maghnia le confirme : le Maroc continue d’abriter des terroristes algériens
Un dangereux terroriste a été arrêté à Maghnia, dans la wilaya de Tlemcen, alors qu’il s’apprêtait à traverser clandestinement la frontière pour se rendre au Maroc. Selon des sources sécuritaires, ce terroriste attendait d’être accueilli de l'autre côté de la frontière par des activistes islamistes marocains avec qui il était en contact à travers les réseaux sociaux. Cette arrestation confirme la collusion entre les terroristes algériens et leurs acolytes de l’autre côté de la frontière, et surtout les facilités dont ces derniers jouissent dans ce pays voisin. Plusieurs cas ont été recensés pendant les années 1990, alors que le terrorisme battait son plein en Algérie, où des groupes islamistes armés se repliaient au Maroc, après des attentats commis sur le sol algérien et où des terroristes allaient très fréquemment s’approvisionner en armes et en munitions dans des villes marocaines proches, en toute impunité, pour alimenter les maquis islamistes en Algérie. Des chefs terroristes notoires trouvaient facilement refuge chez le voisin de l’ouest, où ils étaient systématiquement instrumentalisés par les services marocains à l’effet évident de fragiliser davantage l’Algérie même si, officiellement, Rabat s’en défend toujours. Ce fut le cas lors de l’incroyable «escapade» du fondateur du GIA, Abdelhak Layada, en 1994, au Maroc, où il était sous la protection du Makhzen, comme il en témoignera lui-même dans l’une de ses déclarations à la presse. Les autorités marocaines ont non seulement facilité le séjour de ce chef terroriste, en lui permettant une totale liberté de mouvement sur le territoire marocain, mais ont longtemps hésité à le livrer aux autorités algériennes qui le réclamaient officiellement. On sait que, juste après cet épisode, le Palais, animé d’un machiavélisme sans bornes, va confirmer sa volonté de nuire à l’Algérie et de participer notamment à la campagne d’isolement international qui l’avait ciblée, en s’empressant d’imputer l’attentat de Marrakech du 24 août 1994 aux services de renseignements algériens.
Une commission rogatoire émise après l'arrestation au Maroc d'un ressortissant algérien pour terrorisme
Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh a annoncé jeudi à Alger qu'une commission rogatoire a été émise à l'intention des autorités judiciaires marocaines concernant l'arrestation d'un ressortissant algérien pour suspicion d'appartenance à une organisation terroriste. «Le parquet compétent a demandé au juge d'instruction d'émettre une commission rogatoire à l'intention des autorités judiciaires dans le royaume marocain frère à l'effet d'identifier le prévenu et de fournir, aux autorités judiciaires algériennes, les informations nécessaires le concernant», a fait savoir M. Louh dans une déclaration à la presse en marge du vote du projet de loi relatif à la prévention du blanchiment d'argent et du financement du terrorisme. Cette commission s'inscrit dans le cadre de la coopération entre les autorités judiciaires algériennes et marocaines, a indiqué le ministre. Les autorités marocaines ont annoncé récemment avoir arrêté un ressortissant algérien pour suspicion d'appartenance à une organisation terroriste.
R. Mahmoudi et agence