Les services français utiliseraient des sans-papiers pour surveiller la communauté algérienne
La communauté algérienne semble être une cible privilégiée des services des renseignements français qui déploient tous les moyens possibles et imaginables pour la mettre sous surveillance permanente. Selon des indiscrétions, les services secrets français auraient «recruté» des ressortissants algériens en situation irrégulière comme «indicateurs» aux fins de les utiliser dans la collecte de renseignements sur la communauté algérienne établie en France. Pour les convaincre de travailler pour eux, les services de renseignements français n’auraient pas lésiné sur les moyens. Ils leur feraient délivrer des titres de séjour et les placeraient comme «vigiles» dans des sociétés de gardiennage assurant la sécurité pour les grandes surfaces commerciales, comme Carrefour, Auchan, Leader Price, Géant, etc. L’avantage des sociétés de gardiennage, c’est qu’elles sont généralement gérées par d'anciens policiers ou militaires. Ces nouveaux recrutements auraient été effectués dans le cadre d’une «nouvelle stratégie» pour prévenir d’éventuelles attaques terroristes. Ce n’est pas la première fois que les services des renseignements français stigmatisent les Algériens au nom de la lutte contre le terrorisme. On se souvient encore de l’intervention d’Alain Juillet, ancien responsable à la DGSE et actuel président du club des directeurs de sécurité des entreprises, en avril dernier sur France, mettant en garde contre les intellectuels algériens qui viennent en France. Cet ancien espion avait exploité le cas Sid-Ahmed Ghlam, un Algérien de 24 ans, étudiant en informatique, suspecté d'avoir préparé un attentat contre une église de la région parisienne, pour présenter tous les Algériens vivant en France comme de potentiels terroristes. Il arguait qu’il y aurait beaucoup comme lui qui sont cadres, voire même de hauts cadres «insoupçonnables», qui méritent d’être pistés et surveillés pour prévenir des attentats terroristes en France et en Europe. La surveillance des ressortissants algériens en France est donc une «priorité» pour les services de sécurité français. Comme si la menace terroriste ne pouvait venir que de la communauté algérienne. La réalité dit pourtant tout le contraire. L’auteur de l’attaque terroriste de vendredi à Lyon n’était pas un Algérien. Par ses certitudes et affirmations, Alain Juillet a contribué à alimenter davantage la méfiance des Français envers les étrangers, particulièrement envers les Algériens qui sont souvent désignés comme «dangereux». Les services des renseignements français semblent ainsi démontrer, une fois de plus, leur inefficacité à prévenir le risque terroriste et à déjouer d’éventuels attentats en focalisant leur attention à tort sur les Algériens. Pourtant, dans l’organisation terroriste internationale Daech, il y a très peu d’Algériens, mais des centaines voire des milliers de Français, de Belges, de Britanniques et autres Tchétchènes.
Rafik Meddour