Bouchouareb : «Nous allons créer un vrai marché du foncier»
Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdesselam Bouchouareb, s’engage à régler définitivement le problème du foncier destiné à l’investissement. Dans un discours prononcé à Biskra lors de la 18e réunion tripartite, le ministre a indiqué que le dossier du foncier industriel a été sérieusement pris en charge par son département, assurant que l’objectif est de «construire un vrai marché du foncier économique». Il annonce ainsi qu’une meilleure régulation du foncier industriel, et ce, en révisant le mode d’octroi et en coïncidant l’offre avec la demande qui s’inscrit dans la politique économique du pays. «Nous taxons également les terres octroyées et non exploitées sans aucune hésitation, et envisageons de les remettre à ceux qui portent des projets réels», a-t-il précisé. Pour Bouchouareb, «chaque mètre carré délaissé a un coût en entreprises non créées, en croissance retardée, en recettes non générées et en emplois hypothéqués». Il est revenu sur le projet de la loi des finances 2016 qui propose, entre autres, d’ouvrir aux opérateurs privés l’opportunité d’aménager, de lotir et de gérer des zones industrielles et d’activité sur les terrains leur appartenant sans que ceux-ci soient de vocation agricole». Le ministre de l’Industrie a saisi cette occasion pour annoncer «la libération de 31 parcs industriels sur les 49 programmés». Aussi, l’Aniref, a-t-il ajouté, «vient de mettre à la disposition des walis les schémas globaux d’aménagement des sites, leur permettant ainsi d’attribuer les lots au profit des porteurs de projets qui, à leur tour, peuvent entamer les démarches de réalisation en parallèle à l’aménagement des parcs». «Si vous additionnez ces mesures, vous verrez se déployer une feuille de route résolue à donner naissance à un véritable marché du foncier économique, libéré de la contrainte administrative, de la spéculation et de la pression s’exerçant sur le domaine privé de l’Etat», a-t-il assuré. Cela n’est pas tout. Abdesselam Bouchouareb souligne que même l’Aniref va connaître «une profonde réorganisation pour s'adapter aux nouvelles exigences et se focaliser sur ses missions essentielles». Pour le ministre de l’Industrie, l’économie algérienne est engagée dans sa phase décisive. «Je dirais même qu’elle est à la croisée des chemins», a-t-il soutenu, considérant que le niveau de croissance doit être suffisant pour assurer un développement endogène. La ré-industrialisation est, selon lui, «une cause nationale» soutenue désormais par «une nouvelle ambition industrielle et technologique» pour l’Algérie. Le but principal est de diversifier notre économie et générer des emplois économiquement viables.
Rafik Meddour