Le ministère confirme l’augmentation des prix du transport
C’est le ministère des Transports qui le prévoit : le ticket du transport va augmenter. Intervenant aujourd’hui jeudi sur la Chaîne III de la Radio nationale, le directeur des transports terrestres au ministère des Transports, Salem Salhi, ne le dit pas clairement, mais il reconnaît l’existence de cette éventualité. Le raisonnement est simple : vous augmentez le prix du carburant, on augmente le prix du transport. Certains transporteurs sont déjà passés à l’acte, notamment les taxis en activité dans les grands centres urbains et les taxis interwilayas. Les chauffeurs de poids lourds ont, quant à eux, exprimé leur mécontentement en fermant la route à l’ouest du pays et à Béjaïa. Pour contenir l’augmentation des prix des transports et calmer les transporteurs, le ministère des Transports prévoit «des allègements de charges qui seront concédés aux transporteurs, afin qu’ils évitent de renchérir les prix de leurs prestations et, ainsi, de ne pas impacter le pouvoir d’achat des citoyens». Le ministère a ouvert des discussions avec les représentants des transporteurs afin de trouver un «compromis», mais en vain. L’augmentation des prix s’avère inévitable. Le ministère des Transports cherche donc à limiter les augmentations au strict minimum possible. Pour M. Salhi, cette augmentation sera «symbolique et minime». Il avoue, cependant, que l’augmentation des tarifs appliqués par les transporteurs privés est inéluctable. Le ministère va agir sur les transporteurs publics qui, assure M. Salhi, ne vont pas augmenter leurs prix pour les dessertes en milieu urbain et périurbain. Mais le privé, qui assure l’essentiel du transport à travers le territoire national, notamment celui des marchandises, ira forcément vers des augmentations qui se répercuteront sur le prix des produits transportés et toucheront directement le consommateur.
Sonia Baker