La FIJ dénonce l’emprisonnement des responsables de KBC
La Fédération internationale des journalistes (FIJ) dénonce une «escalade d’intimidations contre des médias algériens». Dans un communiqué publié sur son site, cette ONG internationale de défense de la liberté de la presse dit s’inquiéter de cette escalade, en soulignant la suspension, le 23 juin, de l’émission hebdomadaire satirique «Nass Stah» qui aborde des sujets politiques et sociaux. Cette suspension intervient, comme le relève la FIJ, «une semaine après la mise sous scellés des locaux servant pour une autre émission, “Ki Hna Ki Nass”, lancée en début de Ramadhan». «Mehdi Benaïssa, directeur de la chaîne KBC, également dirigeant de Ness Prod ; Riad Hartouf, directeur de la production de KBC, et la directrice du ministère de la Culture chargée de délivrer des autorisations de tournage, Nora Nedjai, ont été placés sous mandat de dépôt vendredi 24 juin», ajoute le communiqué de la FIJ. Motif de cet emprisonnement : les conditions d’obtention des autorisations de tournage de des deux émissions satiriques. La FIJ, qui a parlé également de la convocation, la semaine dernière, de plusieurs cadres de KBC et du Groupe El-Khabar dont le président du Conseil d’administration du Groupe, s’indigne du développement en Algérie d’un climat de censure qui vise tout particulièrement les médias indépendants. Son secrétaire général, Anthony Bellanger, a exprimé dans le même communiqué son inquiétude face à cette escalade d’intimidations menée à l’encontre des médias algériens et de leurs dirigeants. Une escalade qui témoigne, selon lui, d’une volonté de taire la critique et la liberté d’expression en Algérie. «Nous nous interrogeons également sur les réelles motivations qui ont engendré la suspension de deux émissions critiques à l’encontre du monde politique. Nous exhortons le président Abdelaziz Bouteflika à protéger et renforcer la liberté de la presse en Algérie», a conclu le SG de la FIJ.
Hani Abdi
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