Une contribution du Dr Arab Kennouche – Echec des barbaries économique et islamiste face à Donald Trump

C'est aussi ça l'Amérique. D. R.

On pourra toujours gloser sur le pourquoi et le comment de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, une chose est certaine, elle marque une rupture fondamentale avec l’ère de la barbarie économique que le clan des républicains et des démocrates de l’establishment tentaient, une fois de plus, presque diaboliquement, de nous vendre. Soit que les républicains aient choisi un sparring-partner idéal à Hillary en se démarquant du candidat fantaisiste Trump, afin de lui garantir un succès aux élections et de perpétuer l’ordre libéral, malgré les avertissements de services de sécurité qui auraient vu d’un mauvais œil l’envoi d’une femme plus capricieuse que rationnelle affronter l’ours russe et le dragon chinois, soit que tout le gotha politique de Washington et New York ait profondément mésestimé l’ampleur de la barbarie libérale au sein même de l’Amérique blanche moyenne, tout porte à croire que la victoire de Trump ait été signée de la main de Dieu lui-même.

Alors que des millions d’Américains planqués dans leur tente de survie voyaient leur destin brisé à jamais, alors que le chiffre des enfants SDF aux Etats-Unis atteignait plus d’un million, alors que les reportages passaient en boucle sur internet montrant des visages d’enfants blancs attendre leur ration sous l’épaisseur de toiles de tente, il se trouvait encore des voix officielles républicaines et démocrates vantant le sourire éclatant et l’expertise d’une Hillary Clinton dont le sacre suprême, celui d’une vie, n’attendait que la consécration d’un électorat acquis à la mondialisation barbare.

Il serait inutile ici d’accuser les sondeurs ou les meilleurs pronostiqueurs. La vie humaine n’est pas affaire de statistique, mais de raison et de logique. Ce n’est pas Trump qui a gagné mais la barbarie économique qui a perdu, au moins cette manche, et pour laquelle on a tout fait pour en masquer le véritable visage. En replongeant dans les déclarations de campagne de Donald Trump, on peut aisément conclure que le peuple américain a été sensible à un certain discours véridique en s’attaquant ouvertement aux pratiques de l’establishment. Deuxièmement, Trump s’est montré d’une implacable fermeté quant à la question de l’importation du danger islamiste sur le sol américain. En pourfendant l’ordre politique libéral, Trump a rendu sensibles auprès de l’Amérique profonde les conséquences de la barbarie économique. En proposant un traitement radical contre l’islamisme implanté aux Etats-Unis, il toucha également le cœur des Américains. Il est temps de concentrer notre attention sur ces deux barbaries.

De la barbarie économique en Amérique

Il suffit parfois de quelques images pour comprendre les causes structurelles de l’ascension de Trump au pouvoir. Même si ces images sont vite évacuées des médias mainstream, elles restent néanmoins à disposition du grand public sur le net. L’instrument qui sert de contrôle sur la dissidence est une arme à double tranchant : il révèle l’insoutenable et le non-politiquement correct à des pans entiers de la société. La misère blanche américaine passe pour être un indicateur de la santé économique du pays, quand on considère que celle des minorités reste acceptable. Indexée à la politique du logement, comprendre la perspective de pouvoir un jour accéder à la propriété privée et sortir de la dépendance vitale de l’ordre capitaliste, et l’on obtient le rouage essentiel par lequel la barbarie libérale continue d’exister. C’est, en effet, par le logement que le système capitaliste sauvage tient dans ses filets de l’exploitation du travail des millions, des milliards d’individus. Il faut travailler de longues années, être donc enchaîné trente années au moins pour pouvoir s’abriter, soi-même et ses enfants : l’équation barbare est simple, ne pas accepter un salaire de misère, c’est se mettre à la rue. La crise des subprimes de 2008 a révélé au grand jour l’arme suprême des capitalistes barbares qui peuvent, eux, gagner 100 000 dollars (au bas mot) en un clic de souris, alors qu’un simple employé ou cadre moyen devrait vivre des milliers d’années avec le salaire qu’on lui octroie pour acquérir la liberté, le pouvoir de ne pas être jeté à la rue, lui et ses enfants. Le phénomène des travailleurs pauvres (Working poors) illustre parfaitement cette épée de Damoclès soutenue par les républicains et démocrates antitrumpistes : nous sommes parvenus à l’ère du «travailler plus, pour s’appauvrir plus». Cette logique implacable de la prédation a eu des conséquences horribles sur la classe américaine moyenne qui ne s’attendait pas à un tel traitement des milieux de Wall Street : les loyers étant sciemment exorbitants, l’achat d’une maison impossible, il ne reste que la rue pour de nombreuses familles. Ainsi donc, l’establishment économique, se sachant condamné à dissimuler la forêt de la misère par l’arbre clintonien, aurait eu tout intérêt à susciter une faible opposition à leur candidate, en la personne du soi-disant fantasque Donald Trump. Car dans cette éternelle alliance entre WASP (white anglo-saxon protestants) et élites israélo-américaines, rien ne semble voué à la parfaite entente, et le temps d’une séparation définitive approche, alors que les voix d’un républicanisme authentique, conservateur et chrétien, de souche européenne, parviennent de plus en plus à marquer leur différence avec les barbares de Wall Street, et pour cause.

De la barbarie islamiste en Amérique

Finalement, il est aisé de passer de la douce barbarie, celle d’une maison qui ne vient jamais, à la dure barbarie, celle du terrorisme islamiste, comme un train qui en cache un autre. Donald Trump s’est montré très explicite sur les véritables créateurs de Daesh : après les attentats d’Orlando, Trump a démontré qu’il n’était plus possible d’accueillir aussi facilement autant de familles dites «musulmanes», non par racisme, comme le soutenait le camp démocrate, mais simplement selon un argumentaire indiscutable : les auteurs des attentats islamistes sont des enfants de familles récemment regroupées aux Etats-Unis. Si leurs parents ont été irréprochables, rien ne garantit que leurs progénitures n’agissent pas à l’avenir comme elles le firent à Orlando. L’ouverture tous azimuts des frontières américaines aux Etats problématiques comporte le risque de faire entrer le loup dans la bergerie. Cette logique de précaution a été sciemment interprétée comme raciste et discriminatrice par ceux-là même qui ont justement besoin d’attentats sur le sol américain afin d’impliquer toute l’Amérique dans les affaires scabreuses du Proche-Orient. Lors de ses nombreux clins d’œil aux vétérans du Viêt-Nam, il semblait vouloir dire que le bon américain moyen, le redneck de l’Ohio, ne servirait plus de chair à canon aux banquiers de Wall Street sous prétexte d’islamisme de Daesh. Trump a donc bien averti le peuple américain contre les véritables commanditaires de la barbarie islamiste et, sur les nombreuses interrogations laissées en suspens après les attentats du 11 septembre 2001, il ne fallut pas grand-chose pour que l’électeur américain marque définitivement ses sympathies au camp de la logique persuasive contre celui de la fuite en avant. Car, en définitive, sondeurs et analystes patentés ne pourront jamais aller à l’encontre d’une logique événementielle qui veut que toute forme d’injustice économique, sociale ou politique passe au crible du jugement de l’histoire comme cette première entaille faite par Donald Trump.

Dr Arab Kennouche

Comment (17)

    Haoui Torkia
    15 novembre 2016 - 9 h 12 min

    Et que va nous vendre Donald
    Et que va nous vendre Donald Trump, Monsieur l’analyste?.

      bledard emancipe
      15 novembre 2016 - 11 h 29 min

      Il va vous vendre des
      Il va vous vendre des omelettes frites et du gazouze pour elever votre qi

    Omar Ben
    15 novembre 2016 - 8 h 58 min

    salut,hommes libres.Oui Mr
    salut,hommes libres.Oui Mr Thidet,je suis plus etonne que vous, pour ne pas dire autre chose,sur le contenu de ce pauvre et lamentable article.Helas,la seule chose qui attire,c etait le simple espoir delire et d etre eclaire par le titre digne d une bande annonce-Contribution du Docteur…je m arrete la par respect au nom du Mr et au titre de docteur.Franchement et sincerement ,il n a ni analyse politique et encore nulle analyse ou argument economique.Pire encore,impossible d y trouver la mondre trace d un argument valable a prendre ou a commenter.Juste ne une suite de phrases incoherentes,chargess d une bizarre euphorie et une acclamation injstifiee pour l election du president americain.Alors,c est dommage et vraiment decevant apres lecture.Je n ai aucne envie d etre mechant et encore loin de moi l intention de l agression ,meme verbale,je suis oblige d etre honnete et de dire que peut etre que ce Monsieur,est victime du systeme qui a produit des diplome qui ne valent que le papier ou ils sont imprimes-veuillez svp faire la difference ici ,je parle de diplome et non de diplomes avec accent aigu sur la letre e -.L algerie,fort heuresement ,est un pays ou foisonnent des genies dans tous les domaines de savoir et de competences,mais helas,le systeme politique pervers, en place ne leur laisse aucun choix credible.Soi,ils deviennent des intelectuels de service pour applaudir le pouvoir,ou la marginalisation totale ou l exil amere .

      ouragan
      15 novembre 2016 - 11 h 26 min

      Votre commentaire sent
      Votre commentaire sent tellement le bledard imbu de lui meme et plus prompt a critiquer qu a produire. Vous cherchez de l analyse partout par complexe alors que parfois il n y a rien a analyser. Mechancete gratuite qui reflete bien l Algerie de Bouteflika.

      milanoF
      16 novembre 2016 - 16 h 50 min

      L algerie est un pays ou
      L algerie est un pays ou foisonne des genies comme toi…..

    New kid
    14 novembre 2016 - 18 h 01 min

    Un message a Mr Trump ;
    Un message a Mr Trump ; Veuillez s’il vous plait demander à flamby (monsieur faillite, président des gaulois) que si le nom de Sarkozy (a has been) existe dans le dictionnaire français, votre nom a été oublie jusqu’à présent malgré votre nomination magistrale.

    New kid
    14 novembre 2016 - 17 h 53 min

    Oui il est certain que les
    Oui il est certain que les usa avec l’élection de Trump redeviendront LES U.S.A. c.a.d Great Again !
    Excellente analyse Monsieur Kennouche. Khmouss a3lik !

    Makrout ellouz
    14 novembre 2016 - 15 h 54 min

    soyons francs : si Trump s
    soyons francs : si Trump s’est rapproché de Poutine et qu’il a décidé de torpiller daech au lieu des forces gouvernemanatles en syrie ….c’est qu’il fait partie du vrai axe du bien . car avec les autres on arrivait plus à suivre ni à comprendre : ils créent daech , et combattent bachar al assad et autres qui ne leurs sont pas soumis ( saddam , keddafi , iran , yemen …etc ) , allo quoi !?
    non cette fois je suis certain : Trump est la bonne personne , je ne mangerai plus de makrout médiatique , je le jure !

    larbi
    14 novembre 2016 - 14 h 01 min

    Monsieur Kennouche, vous vous
    Monsieur Kennouche, vous vous jubiler de joie pour l election de cet homme. on dirait qu il va etre un homme juste ..il ne le serra pas. et il la bien dit..il va faire que la machine de guerre americaine va etre utilisé pour menacer et voler les richesses des peuples faibles avec du chantage. point final. et notre pays sera parmis les premiers a payer selon donald trump .
    en resumé il va aider les injustices et consolider les dictateurs pour que le profitage fonctionne avec fluidité.
    et il va etre contre tout soulevement populaire democratique contres les regimes archaiques arabes parcequ il est un anti-musulman averé. par conviction. vous allez voir lamerique blanche chretienne evengeique avec son vrai visage sans maquillage..

      Nabil
      14 novembre 2016 - 22 h 07 min

      Et il va surtout changer des
      Et il va surtout changer des enseignes…euh..Mac Donald Trump…

    Erracham
    14 novembre 2016 - 13 h 30 min

    L’élection de Trump est une
    L’élection de Trump est une réponse à de nombreuses dérives des lobbies de Washington DC. ( Hillary était censée perpétuer, une fois installée à La Maison Blanche). Primo, il fallait impérativement mettre fin au libéralisme sauvage qui nourrit la mondialisation avec les résultats que l’on connaît sur l’appauvrissement d’une majorité et concentration de richesses entre les mains d’une caste de banquiers et financiers insensibles aux conséquences sociales de leurs actions néfastes. Secundo, il fallait mettre un coup d’arrêt aux guerres initiées çà et là pour s’approprier d’autres richesses et museler les forces maléfiques du complexe miltaro-industriel. Tertio, cette élection envoie un message clair et net aux différents lobbies des media et des finances (contrôlés par les juifs): Game over. Désormais, il faut se focaliser sur deux grands axes: promouvoir la paix (pour faire l’économie des dépenses faramineuses militaires) et stimuler les économies en investissant dans la création d’emplois productifs, ce qui favoriserait une plus grande justice sociale. Il nous est permis de rêver d’un monde meilleur. Dans sa chanson Imagine, John Lennon déclarait: « You may say I’m a dreamer♪ but I’m not the only one♫…. » Ses paroles sonnent comme une prophétie. A écouter!

    no comment
    14 novembre 2016 - 12 h 37 min

    Pour ceux qui comprennent l
    Pour ceux qui comprennent l’anglais, voici une vidéo : « le peuple américain n’est l’ennemi de personne, mais des réseaux ou des personnes craignent que nous nous réveillions tous de l’illusion ».

    https://youtu.be/U2fvOtzFq58

    TheBraiN
    14 novembre 2016 - 10 h 38 min

    Le paradoxe des paradoxes c
    Le paradoxe des paradoxes c’est que les « fakakirs » d’Amérique aient préféré un milliardaire à une « professionnelle de la politique » supposée être de gauche .
    Beaucoup de gens ont du mal à comprendre qu’on soit entrés dans une espèce de post-libéralisme des plus complexes .

      Erracham
      14 novembre 2016 - 15 h 27 min

      Il y a en effet de quoi
      Il y a en effet de quoi perdre son latin! Je vais tenter toutefois une explication. Je vais sans doute essuyer des plâtres mais qu’importe, je me jette à l’eau. Tant les milieux d’affaires que les classes ouvrières souhaitent engranger les dividendes de cette paix qui fera suite à la cessation des hostilités que les Occidentaux déclenchent aux quatre coins de la planète. Toutes ces sommes économisées sur les budgets de défense auxquelles s’ajouteront les réductions d’impôts serviront à relancer l’investissement productif et les réparations des infrastructures de base, ce qui créerait de nombreux emplois et relancerait la demande pour réamorcer la croissance. Je demeure cependant dubitatif, connaissant les nuisances que peuvent causer les forces d’inertie pour qui tout changement est synonyme de saut dans le vide…. sans parachute!

    anti-parasites
    14 novembre 2016 - 9 h 38 min

    Une pétition pour remettre
    Une pétition pour remettre les responsabilités en lieu et place a lieu : https://www.change.org/p/les-d%C3%A9put%C3%A9s-parlementaires-sanction-des-etats-qui-soutiennent-le-terrorisme?recruiter=46202777&utm_source=share_petition&utm_medium=facebook&utm_campaign=share_page&utm_term=des-lg-share_for_starters-no_msg&fb_ref=Default

    **** C’est une demande faite aux députés français de sanctionner les états qui soutiennent le terrorisme. Si AP pouvait accepter de rendre plus visible dans une contribution… Il faut vraiment qu’elle soit signée, elle n’a que 67 signatures…. depuis deux mois.

    Rayes El Bahriya
    14 novembre 2016 - 8 h 34 min

    C’est du Che Guevarisme sans
    C’est du Che Guevarisme sans Che Guevara.
    Il a cassé l’alliance diabolique des ultras
    (…) demoncrates du sionisme international
    Et du salafisme wahhabite Al Shahoud des
    Banou Qaynoukaa.
    Il dois réussir et il en est capablè.
    L’ère de la demondialisation et de la
    deconstruction du modèle ultra libéral est enfin
    En marche et la démocratie populaire est en
    Chemin.
    God Bless Trump America

    Thidhet
    14 novembre 2016 - 7 h 51 min

    Monsieur Kennouche, vous nous
    Monsieur Kennouche, vous nous avez habitués à plus lucide et à mieux soigné comme argumentation. Il convient de ne pas se laisser aller à l’euphorie au point de se cracher dessus. Et surtout de ne pas prendre Trump pour le Père Noël qui va enfin nous libérer des affres de la barbarie mondialisée. Le monde est un champs de bataille et les occidentaux ne sont pas des enfants de chœur.

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