Faillite
Par Rabah Toubal – Il faut être aveugle ou faire semblant de l’être pour ne pas voir que l’Etat est aujourd’hui en situation de faillite quasi-générale.
Ce constat terrifiant englobe à la fois les sphères politique, économique et sociale, qu’une gouvernance extrêmement hasardeuse, voire catastrophique du pays, notamment depuis avril 1999, a enfoncé dans une crise permanente, qui a obéré toutes les tentatives de réformes, si tant est qu’il y avait une volonté de les réformer véritablement.
En effet, les principaux indicateurs politiques, économiques et sociaux de notre pays sont aujourd’hui au rouge et les experts les plus optimistes pensent qu’ils le resteraient encore longtemps, s’ils n’empiraient pas à moyen terme à la faveur du climat de déliquescence générale qui y règne depuis le quatrième mandat qui est en train de tourner à la tragédie.
L’Algérie a besoin de 50 à 60 milliards de dollars par an pour le fonctionnement de son budget et ses réserves de change ne dépassent pas actuellement les 100 milliards de dollars. Ce qui signifie que l’Etat ne pourrait tenir, tout au plus, qu’un an et demi avant de se déclarer ou d’être déclaré en état de faillite, si les prix du gaz et du pétrole restent aussi faibles ou continuent à péricliter.
Ce n’est certes pas la fuite en avant qui sortira notre pays de l’ornière profonde dans lequel il a été durablement installé. Plus vite l’Algérie entamera une transition salutaire avec les forces saines de la nation, tous secteurs confondus, mieux elle se portera.
R. T.
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