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5e Festival du film méditerranéen d’Annaba : un festival pour la «mémoire et l’avenir»

La ministre de la Culture et des Arts, Malika Bendouda, a présidé, mercredi soir au Théâtre régional Azzedine-Medjoubi d’Annaba, l’ouverture du 5e Festival du film méditerranéen, en présence des figures cinématographiques et de férus du 7e art.

La ministre a souligné, dans une allocution prononcée à cette occasion, que l’Algérie est «le premier pays de la rive sud de la Méditerranée à créer un musée du cinéma (cinémathèque), ce qui traduit son leadership culturel et son rôle central dans la préservation de la mémoire visuelle de la nation». Mme Bendouda a déclaré que cela «illustre un long parcours de lutte artistique et d’engagement pour la culture en tant que valeur fondamentale dans la construction de l’identité nationale».

Elle a rappelé que l’Algérie «a ouvert ses portes aux cinéastes du monde entier pour travailler et créer sur son sol, ce qui en a fait une passerelle culturelle reliant les deux rives de la Méditerranée, ainsi que d’est en ouest», ajoutant que le festival d’Annaba «représente une opportunité de découvrir le sens et les valeurs du cinéma dans une ville qui déborde de beauté et d’ouverture».

La ministre a conclu son discours en affirmant que le choix du slogan «Mémoire et avenir» pour cette édition «reflète la combinaison des racines profondes de la nation et de ses grandes aspirations», soulignant que le bassin méditerranéen a été, à travers l’histoire, un carrefour des civilisations, produisant un patrimoine humain commun.

Le 5e Festival du film méditerranéen d’Annaba, qui se poursuivra jusqu’au 30 septembre, voit la participation de 76 films produits dans 20 pays du pourtour méditerranéen, avec l’Espagne en tant qu’invitée d’honneur.

La Palestine, la Tunisie, la Libye, l’Egypte, la Syrie, le Liban, l’Espagne, l’Italie, la Turquie et la Grèce figurent parmi les pays présents à cet événement culturel dont les prix officiels sont répartis en plusieurs catégories, dont la «Gazelle d’or» pour le meilleur long-métrage, le «Prix spécial du Jury spécial», ainsi que les prix du «Meilleur réalisateur», du «Meilleur interprète masculin», de la «Meilleure interprète féminine», du «Meilleur scénario», en plus du «Prix du public», du prix de la Gazelle d’or pour le «Meilleur court-métrage» et le «Meilleur documentaire».

Il a également été institué un prix «Amar-Laskri» pour le court-métrage documentaires et, pour la première fois, un «Prix de l’intelligence artificielle».

La 5e édition de ce festival se distingue également par l’introduction de nouvelles compétitions telles que «Annaba Talents 2025» et «Journées d’Annaba pour la production de longs-métrages en phase de tournage et de post-production», ainsi que par la création d’un espace pour les courts métrages documentaires dans le cadre du prix «Amar-Laskri».

Plusieurs personnalités éminentes du cinéma méditerranéen et international seront honorées, à l’image du réalisateur algérien Ghaouti Bendeddouche, l’acteur égyptien Khaled El Nabawi, le réalisateur bosniaque Danis Tanovi, ainsi que le réalisateur grec Yorgos Lanthimos, lauréat d’un Oscar en 2002.

L’autre particularité de cette édition est la présidence des jurys des compétitions officielles par trois lauréats d’Oscars, ce qui constitue une première en Algérie.

Des jurys qui auront à évaluer des longs et des courts-métrages ainsi que des documentaires, en plus du concours lié à la réalisation de films avec l’aide de l’intelligence artificielle, avec la participation de personnalités arabes et internationales.

R. C.

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