Les Femmes démocrates du RCD se réunissent à Alger
Les Femmes démocrates du Rassemblement pour la culture et la démocratie (FD RCD) se sont réunies aujourd’hui à Alger en session ordinaire de leur conseil national. La deuxième session du genre dans un contexte politique chargé d’événements.
Les Femmes démocrates de cette formation, qui a enregistré un recul en nombre de sièges à l’Assemblée populaire nationale (APN) au point de n’avoir pas pu constituer un groupe parlementaire, ont passé en revue la situation générale du pays. Elles se sont penchées sur les récents événements qui ont émaillé l’actualité nationale, à tout point de vue. Elles ont examiné et analysé le plan d’actions du nouveau gouvernement de Tebboune et les derniers changements opérés dans l’appareil de l’Etat.
Les Femmes démocrates du RCD réitèrent leur inquiétude face à l’érosion du pouvoir d’achat des Algériens, l’augmentation du chômage, la stagnation de l’économie nationale, la propagation de toutes formes de violencs qui touchent les catégories les plus vulnérables de la société, à savoir les femmes et les enfants. Lors de leur dernière sortie médiatique, les Femmes démocrates du RCD avaient tiré la sonnette d’alarme sur l’ampleur que prend la violence contre les femmes. Elles ont mis en avant «les lacunes dangereuses de la loi n° 15-19, qui est censée combattre certaines formes de violence domestique dans le Code pénal».
«Les réformes du Code pénal algérien comportent également des exceptions permettant d’annuler les condamnations ou de réduire les peines en cas de pardon des victimes à leurs agresseurs. De plus, nos concitoyennes sont soumises à de fortes pressions sociales et économiques pour “pardonner” à leurs agresseurs, limitant ainsi la portée de cette loi. Cet aspect est d’ailleurs souligné, à juste titre, dans le rapport de Human Rights Watch (HWR)», avaient-elles souligné.
Pour les Femmes démocrates du RCD, le gouvernement, plus que jamais, devrait prendre la défense des femmes et lutter contre la violence conjugale, notamment en révisant cette loi et en veillant à ce que la police et les procureurs soient formés et motivés à enquêter et à entamer des poursuites. Elles avaient alerté aussi sur les dysfonctionnements évidents du dispositif «Alerte enlèvement» ; l’affaire de l’écolier S. M., enlevé le 27 avril 2017, en est une preuve. Celle de l’enfant Houssem Belkacemi, âgé de 8 ans, retrouvé mort à Tipaza, en est également une autre.
Les Femmes démocrates du RCD ont également les prochaines élections locales dans le viseur. Elles veulent mobiliser plus qu’aux dernières élections législatives.
Hani Abdi
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