Grève des étudiants en médecine dentaire : la tutelle s’ouvre au dialogue

Les étudiants en grève réclament un  statut de docteur. Archives/New Press

Une réunion regroupant les cadres des ministères de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (MESRS) et de le Santé de la Population et de la Réforme hospitalière (MSPRH) ainsi que la Direction générale de la Fonction publique a été tenue lundi avec des représentants des étudiants en médecine dentaire.

La revendication du diplôme de docteur dentaire en médecine a été évoquée, précise un communiqué du MESRS, notant qu’il a été rappelé la décision du Premier ministre de le classer à la catégorie 14, lors de sa rencontre le 5 février dernier avec les représentants des étudiants, qui sont en grève depuis plus de trois mois. Il a été précisé que tous les grades de la Fonction publique pour l’accès desquels est exigé un diplôme à bac+6 sont classés, «sans exception aucune, à la catégorie 14».

«La classification de docteur en médecine dentaire à la catégorie 16, telle que demandée, impliquerait la remise en cause de l’harmonie et la cohérence de tout l’édifice statutaire et réglementaire régissant les différents corps de fonctionnaires», a-t-on expliqué. Il a été convenu également la reconnaissance du mémoire en 6e année. D’ailleurs, une note sera transmise à l’ensemble des facultés de médecine pour l’application «rigoureuse» des textes réglementaires.

L’autre point pris en charge concerne la création de nouvelles spécialités. Il s’agit de la pédodontie, l’implantologie et de maxillo-facial, et ce en concertation avec le Comité pédagogique national. Il a été décidé aussi à ce que deux stages soient obligatoires, si les conditions pédagogiques le permettent. L’interne peut faire cinq stages.

D’un autre côté, en vue d’une diversification des formations postgraduées dans les différentes facultés, des instructions seront données pour la mutualisation des moyens existant par le dispositif de parrainage et de mobilité des enseignants.

Pour le cas particulier de la faculté de Sétif, le ministère a fait savoir qu’une instruction sera donnée au doyen pour coordonner avec la Direction de la santé publique de la wilaya en vue de faire bénéficier l’ensemble des étudiants concernés des équipements dédiés aux pratiques de la médecine dentaire.

«Un concours de recrutement de maîtres-assistants sera organisé en septembre 2017», précise la même source, ajoutant qu’une note sera transmise aux doyens des facultés de médecine en vue de l’organisation de stages internes. «Les doyens des facultés de médecine seront instruits pour la réactivation des comités pédagogiques de stage interne pour établir des conventions avec le secteur de la santé publique».

D’un autre côté, la tutelle confirme l’augmentation du nombre d’ouverture de postes de résidanat en médecine dentaire, qui sera suivie par la promulgation d’arrêtés interministériels.

Pour ce qui est de l’augmentation de la bourse, la tutelle a fait savoir que cette demande, «qui peut concerner d’autres formations, nécessite une approche globale».

R. N. 

Comment (3)

    Tangoweb54
    15 mars 2017 - 12 h 24 min

    Ya plus d argent,ya plus de
    Ya plus d argent,ya plus de moyens l État qui a toujours parle de quantité détudiants, de lycéens et d écoliers mais jamais de qualité de l enseignement dispensé n arrive plus à faire face à ce flux d année en année Il faut voir les choses en face, le problème numéro un en Algérie est désormais la natalité galopante de 8 millions en 1962 on se retrouve à 41 millions dans une bande côtière. 41millions qui veulent tous avoir une vie de luxe sans trop de peine. Il est temps de dire la vérité aux Algeriens que ce n’est plus possible de nourrir,d’ héberger et donner une bourse à des étudiants de plus en plus nombreux et de plus en plus exigeant, et qu il temps qu ils mettent les pieds sur terre ,qu ils s orientent vers d autres métiers comme l agriculture les travaux publics la menuiserie ,la plomberie etc…et qu ils cessent de vouloir êtres tous des  » doctours »

    Moh delFobor
    15 mars 2017 - 11 h 10 min

    Je me fous totalement de
    Je me fous totalement de cette histoire qui, comme toujours chez nous, est complexe, abracadabrantesque et confirme notre statut de peuple inculte et sauvage dans un pays sous-développé. Tout ce que je sais, c’est que je suis effaré par l’état de la dentition des Algériens au point que j’ai honte à chaque fois que je vois un compatriote s’exprimer sur une télé étrangère: bouche édentée avec quelques chicots qui émergent ça et là ou, alors, le râtelier en plastique qui déforme la bouche et dont la durée de vie et de blancheur ne dépasse pas 3 années quand il ne se fend pas en deux dès la première. Et je vois aussi quel train de vie mènent nos dentistes, plutôt des arracheurs de dents : villa, 4×4, voyages…Bon, khlat partout, système politique, corps de métiers, professions jadis nobles, tout a pris l’eau et a coulé. Concernant les étudiants, je pense qu’il faudra patienter jusqu’à la prochaine embellie de l’or noir.

    Nasser
    14 mars 2017 - 22 h 53 min

    Cela prouvent que les
    Cela prouvent que les étudiants avaient entièrement raison et que rien ne fonctionne à cause de l’incompétence, la négligence et la paresse. Pourquoi attendre 3 mois de grève et le début d’une grève de la faim pour reconnaitre le bien fondé de leurs revendications. Sûrement pour cacher leur paresse et incompétence!
    Beaucoup de responsables doivent être écartés pour espérer voir ces promesses se concrétiser, sinon elles resteront un autre voeu pieux comme depuis… 2011
    Dans le cas de Sétif, je pense à la langue de bois! Les équipements seront nos seulement insuffisants car la norme fauteuils/étudiant est indécente puisqu’il faut en plus au moins une cinquantaine de fauteuils (Sidi Belabes et Oran 1 fauteuil pour 14 étudiants, Alger 1pour 18; Sétif 1 pour…98 étudiants) . De plus il n’est pas fait mention d’une clinique dentaire qui n’existe pas! Donc nous ne pensons pas que les étudiants verront ces promesses se concrétiser avec les responsables actuels de certains ministères ( enseignement supérieur, santé surtout) ou locaux qui ne cessent de prouver leur incompétence même pour régler les moindres problèmes!

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