La France paie des avocats pour défendre «ses» terroristes en Irak
Les «djihadistes» français résidant en Irak bénéficient de l’aide consulaire même s’ils sont inquiétés par les autorités irakiennes, qui sont habilitées à les juger, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement français, cité par l’agence Reuters.
Selon le ministère des Affaires étrangères, des démarches officielles ont été effectuées auprès des autorités irakiennes afin de connaître précisément la situation d’une famille venue rejoindre un des siens venu combattre en Irak, et aujourd’hui détenu quelque part dans ce vaste pays.
Au nom du devoir de protéger les ressortissants français, quels que soient les faits qui peuvent leur être reprochés, y compris donc le terrorisme ou le crime organisé, les services consulaires, et donc l’Etat française se retrouvent à couvrir et à défendre des terroristes reconnus comme tels, qui ont dû commettre des crimes abjects ou projetteraient d’en commettre en Irak ou partout ailleurs.
«Dès lors qu’ils sont français, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères met en place la protection consulaire que nous devons à tous les ressortissants français, quels que soient les faits qui peuvent leur être reprochés, avec une attention particulière pour les enfants en bas âge», a précisé le porte-parole du gouvernement. Comment expliquer, dès lors, l’acharnement des politiques français, dans leurs discours, à mettre tous les moyens en œuvre pour combattre le terrorisme qui a déjà endeuillé plusieurs fois ce pays ? En tous les cas, cette mansuétude française est en totale contradiction avec tous les dispositifs juridico-sécuritaires mis en place pour réprimer, dissuader et traquer les radicaux susceptibles de passer à l’acte ou ceux qui prépareraient leur retour des terres de combat ?
D’après les autorités françaises, près de 750 ressortissants français étaient présents fin mars dernier sur la «zone de combat» en Syrie et en Irak, c’est-à-dire aux côtés des terroristes de Daech. Le porte-parole du Quai d’Orsay assure que des personnes de nationalité française ayant commis des infractions en Irak et se trouvant sur le territoire irakien «peuvent être poursuivies par les juridictions irakiennes, en bénéficiant du droit à la protection consulaire». Sauf que, cas rares et difficilement vérifiables, les juridictions françaises pourraient également exercer une compétence si elles considéraient que ces personnes ont commis une infraction à la loi française.
R. Mahmoudi
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