Hausse de l’activité commerciale au 1er trimestre 2017
L’activité commerciale a enregistré une hausse au premier trimestre 2017, notamment dans l’agroalimentaire et les textiles, mais des ruptures de stocks ont été constatées pour certains produits, indique une enquête-sondage d’opinion menée par l’Office national des statistiques (ONS) auprès de 533 chefs d’entreprises commerciales (tous secteurs juridiques confondus).
Selon cette enquête, la plupart des détaillants se plaignent des délais d’approvisionnement qui sont, selon eux, longs, et déplorent également l’éloignement, la dispersion des centres d’approvisionnement et la lenteur des formalités d’acquisition des marchandises. Près de la moitié des grossistes et plus de 11% des détaillants interrogés relèvent avoir enregistré des ruptures de stocks de produits, dont essentiellement ceux des matières premières, des demi-produits et des machines et du matériel d’équipement.
Il a également été relevé que près de 34% des grossistes et 74% des détaillants touchés par cette enquête se sont approvisionnés auprès du secteur privé uniquement, essentiellement ceux des matières premières et demi-produits et des machines et du matériel d’équipement. Mais plus de 65% des grossistes se sont approvisionnés auprès du secteur public et privé à la fois, particulièrement ceux de l’agroalimentaire et de la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie.
Quant aux prix d’acquisition des produits, ils ont été jugés «plus élevés» selon près de 22% des grossistes et de près de 87% des détaillants, notamment ceux de l’agroalimentaire, des combustibles et des lubrifiants, tandis que le reste des commerçants les ont jugés plus stables. Par ailleurs, près de 88% des grossistes et près de 70% des détaillants enquêtés ont acheté leurs marchandises en première main, alors que plus de 30% des détaillants enquêtés, notamment ceux des textiles et de la droguerie, quincaillerie, appareil électroménager et parfumerie, les ont achetés en deuxième ou en troisième main.
Le taux de satisfaction des commandes en produits est jugé supérieur à 50% par rapport aux besoins exprimés, selon 89% des grossistes et plus de 73% des détaillants enquêtés, essentiellement ceux de l’agroalimentaire, des combustibles et des lubrifiants. Concernant la qualité et le conditionnement du produit, la plupart des commerçants grossistes et détaillants enquêtés s’est dite satisfaite.
Hausse de la demande et prix de vente élevés
D’autre part, l’enquête de l’ONS relève que la demande en produits a connu une augmentation au premier trimestre 2017, notamment ceux de l’agroalimentaire, des matières premières et des machines et du matériel d’équipement, selon les détaillants interrogés. Pour les prix de vente, ils ont été jugés «plus élevés» par rapport au trimestre précédent selon près de 30% des grossistes et 24% de détaillants, notamment pour l’agroalimentaire, les combustibles et lubrifiants, les machines et matériel d’équipement, tandis que le reste des commerçants les jugent plus stables. En ce qui concerne le transport des marchandises, plus de la moitié des grossistes interrogés et près de 86% des détaillants disposent de leurs propres moyens de transport, alors que près de 11% des grossistes déclarent avoir rencontré des difficultés de transport, notamment ceux des machines et matériel d’équipement.
Quant à l’état de la trésorerie, il a été jugé «moyen» par 83% des commerçants grossistes et plus de 89% des détaillants, particulièrement ceux des matières premières et demi-produits et ceux des machines et matériel d’équipement, et «bon» par plus de 13% des premiers, dont essentiellement ceux de l’agroalimentaire et des combustibles et lubrifiants. En outre, plus de 20% des grossistes et plus de 9% des détaillants ont eu recours à des crédits bancaires. Une part de 77% des grossistes et près de l’ensemble des détaillants concernés n’ont pas eu des difficultés à contracter ces crédits.
R. E.