Un officier de police belgo-marocain indic de Daech arrêté à Bruxelles
Par Karim Bouali – Un officier de police belge d’origine marocaine a été arrêté à Bruxelles pour espionnage au profit des services secrets marocains. C’est le procureur fédéral belge qui en a fait l’annonce, en précisant que l’officier avait été interpellé pour «divulgation de secrets professionnels» et «corruption». Le policier belgo-marocain est également accusé de complicité avec des cellules terroristes qu’il informait de l’imminence de leur arrestation via des moyens de télécommunication, leur permettant ainsi à chaque fois d’échapper in extremis aux mailles du filet de la police belge. Cette dernière suspecte même cet agent marocain d’être impliqué dans des attentats commis en Belgique et en France, selon les médias belges.
Cette nouvelle arrestation, après celle, à Paris, d’un agent de la Police de l’air et des frontières (PAF), confirme l’implication directe des services secrets de Mohammed VI dans la vague d’attentats qui frappe l’Europe depuis plusieurs mois. Des médias et des députés français inféodés au Makhzen ont essayé de détourner l’attention de l’opinion publique occidentale sur cette réalité en vantant les «mérites» des services de sécurité marocains, mais beaucoup d’observateurs n’ont pas caché leur scepticisme face à cette mise en avant exagérée du rôle de Rabat dans l’arrestation des terroristes présumés après chaque attentat.
Il apparaît clairement que le Makhzen est lié aux réseaux terroristes qui ont essaimé en Europe, notamment en Belgique, en France et en Grande-Bretagne. Le ministre français de l’Intérieur avait lui-même fait allusion à cette collusion sans trop s’étaler sur les détails pour, vraisemblablement, éviter de «fâcher» le régime de Rabat qui pourrait répliquer en faisant des révélations sur des actions secrètes conjointes menées dans la région et qu’il serait préférable de ne pas rendre publiques. Mohammed VI pourrait également divulguer des secrets personnels liés à des personnalités politiques françaises dont les accointances avec la famille royale et le Palais pourraient révéler des secrets qui leur seraient politiquement fatals.
L’effort persistant des institutions officielles françaises à cacher les tares du régime marocain s’accompagne d’une focalisation sur l’Algérie que le Quai d’Orsay persiste à décrire comme une destination «dangereuse». Un trompe-l’œil qui ne trompe désormais personne.
K. B.
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