La fille d’un conseiller marocain hostile à l’Algérie va diriger l’Unesco
Par Karim B. – L’Algérie devra-t-elle se retirer de l’Unesco, à l’instar des Etats-Unis, mais pour des raisons différentes ? Le travail de coulisses, savamment mené par les Français, a fait pencher la balance en faveur de la fille du plus proche conseiller de Mohammed VI, André Azoulay. Homme influent au Maroc depuis le règne de Hassan II, le maître à penser du Makhzen voue une haine viscérale envers l’Algérie qu’il œuvre à déstabiliser par les moyens les plus vils.
Sa fille, qui jouit tout naturellement de la nationalité française – le Maroc étant perçu comme un département d’outre-mer –, a gravi les échelons avec une rapidité fulgurante et une facilité déconcertante grâce aux dirigeants du Parti socialiste. La présence en force de ministres d’origine marocaine sous l’ère Hollande en est la preuve irréfutable.
La cooptation de la fille du conseiller de Mohammed VI à la tête de cette organisation onusienne pose un sérieux problème. Nous avons vu comment le directeur de l’Institut du monde arabe, Jack Lang, a transformé cette institution culturelle en un lieu de propagande au service du Makhzen qui le soudoie. Cette expérience suffit à donner un avant-goût de ce que sera l’Unesco ces quatre prochaines années, sachant que le Maroc a introduit des demandes d’inscription d’arts algériens au patrimoine mondial en les présentant comme un héritage culturel marocain. L’avènement d’Audrey Azoulay à la tête de l’Unesco pourrait accélérer l’officialisation de cette usurpation.
Bien que l’Algérie ne privilégie pas la politique de la chaise vide, elle devra, cependant, se préparer à une rude bataille pour sauver l’Unesco des griffes du couple franco-marocain qui tente, par ailleurs, de saboter l’Union africaine pour maintenir le continent noir dans le giron de l’ancienne puissance colonisatrice avec la complicité d’un autre pays colonisateur : le Maroc.
Nous y reviendrons.
K. B.
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