Vaines tentatives
Par M. Aït-Amara – Les pyromanes s’agitent sur les réseaux sociaux. Formés dans les bureaux calfeutrés des officines qui œuvrent à faire des peuples du Maghreb et du Moyen-Orient des marionnettes réglées pour s’autodétruire, ces activistes payés en euros et en dollars sonnants et trébuchants jouent sur la fibre sentimentale pour pousser les jeunes Algériens à sortir dans la rue. Leur technique ? Insinuer que les Algériens seraient des «mauviettes» peureuses et pusillanimes, contrairement aux Tunisiens, «plus courageux», qui manifestent contre la cherté de la vie.
Cette tactique est vouée à l’échec pour au moins deux raisons. D’abord, parce que la situation qui prévaut en Tunisie est intenable. Petit pays pauvre, ne vivant quasiment que des maigres rentrées d’un secteur du tourisme chancelant, la Tunisie a vu son économie s’effondrer littéralement au lendemain du soulèvement de janvier 2011 qui a conduit Benali à l’exil et précipité la chute du régime en place. Assoiffés de «démocratie», les Tunisiens ont été mal inspirés par les agents d’Otpor initiés à la subversion par la CIA en Serbie. Le premier de la classe de cette école des «meneurs», Moncef Marzouki, a été porté au pouvoir après un deal passé avec l’antenne locale de la secte des Frères musulmans représentée par Ghannouchi et son parti islamiste Ennahdha.
Ensuite, les Algériens, connus pour leur caractère frondeur, n’agissent jamais par mimétisme, encore moins par caméléonisme. Lorsqu’ils sont en colère, ils s’expriment à leur façon, sans attendre de recevoir quelque leçon de qui que ce soit. Les problèmes algéro-algériens sont réglés entre Algériens, sans qu’une quelconque tentative d’ingérence, ni de manipulation influence leur jugement.
L’Algérie, qui a connu les pires années de son histoire postindépendance durant la décennie noire, a combattu les hordes sauvages seule, au moment où l’ensemble de la communauté internationale regardait le «thriller» en spectateur sadique, allant parfois même jusqu’à applaudir les terroristes qui «se battaient contre les généraux d’Alger». Cette lutte sans merci que le peuple algérien a menée contre ces «Frankenstein» créés dans les laboratoires secrets des services secrets américains en Afghanistan et ailleurs l’a forgé, a renforcé son mental et lui a fait définitivement acquérir la conviction que le changement souhaité ne viendra que par les moyens pacifiques et que toute turbulence qui le toucherait détruirait le pays et emporterait dans son sillage les nombreux acquis qu’il a arrachés de haute lutte. Seul.
M. A.-A.
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