Le roi du Maroc équipe son armée avec des missiles de fabrication israélienne
Par Sadek Sahraoui – Des médias marocains révèlent que Mohammed VI a décidé d’équiper son armée avec du matériel militaire israélien. Le Maroc, qui entretient des relations «secrètes» avec Israël, souhaiterait surtout acquérir des composants électroniques pour radars et des missiles antichars Spike de 4e génération.
Développé par la firme israélienne Rafael, le Spike, tel que défini par les sites spécialisés, est un missile de type «tire et oublie» muni d’un capteur CCD à guidage thermique. Outre le mode «tire et oublie», les versions longue et moyenne portée du Spike ont également une capacité de filoguidage, permettant au tireur de mettre à jour la trajectoire du missile depuis le poste de tir grâce aux informations fournies par le capteur thermique du missile, de changer de cible en cours de vol ou de rectifier le tir en cas d’erreur de cible ou d’anomalie du capteur thermique.
Il est précisé dans les révélations faites par les sources marocaines que le Makhzen ne pourra, cependant, pas acquérir ce matériel dans le cas où il adhérerait à la Cédéao, la Grande-Bretagne s’y opposant formellement. Pourquoi un Maroc membre de la Cédéao ne pourrait-il pas faire affaire avec Israël ? Est-ce dû au fait que la Cédéao soit perçue par les Britanniques comme une organisation rivale ? Londres ne le dit pas. Mais si la transaction venait à être conclue, le Maroc deviendrait alors le premier pays arabe et africain à acquérir ce type de matériel.
Au-delà, les relations commerciales entre Rabat et Tel-Aviv ont été plutôt bonnes ces dernières années. Le Maroc est même classé parmi les cinq plus importants clients africains d’Israël. A l’échelle du continent, ce pays arrive juste après l’Egypte, suivi de la Mauritanie, de l’Ethiopie, de l’Ouganda et du Ghana. Les produits chimiques et mécaniques, ainsi que les appareils électroniques et engins dédiés au secteur agricole sont en tête des exportations des entreprises israéliennes vers le Maroc. Les échanges commerciaux entre le Maroc et Israël ont atteint plus de 4 millions de dollars par mois, indique le Bureau israélien central des statistiques (BCS). Selon la même source, les exportations marocaines vers Israël ont été de 24 millions de dollars en 2015.
Enfin, les relations entre services secrets marocains et israéliens n’ont jamais été démenties si bien que le Maroc est devenu un poste avancé pour le Mossad dans ses missions d’espionnage ciblant l’Algérie.
S. S.
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