Une source autorisée : «Chergui n’a pas parlé en tant qu’ambassadeur»
Par Karim B. – Suite à notre article intitulé «Chergui contredit les positions de l’Algérie : y a-t-il un deal avec le Maroc ?», une source diplomatique nous a indiqué que l’Algérie «a toujours déclaré, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qu’elle ne sera pas candidate pour le nouveau mandat 2018-2019 au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine». Notre source précise, néanmoins, que l’Algérie se présentera pour un mandat de trois ans en 2019, et ce, dans le cadre de l’application du principe de rotation entre les pays membres de l’organisation.
Notre source diplomatique a rappelé, à cet égard, que l’Algérie, qui s’était déjà abstenue de présenter sa candidature pour le mandat 2010-2013, «a une stratégie en la matière et sa démarche est largement partagée par plusieurs pays, dont l’Afrique du Sud et l’Ethiopie». En outre, notre source souligne que Smaïl Chergui «n’est pas membre de la délégation algérienne» et qu’«il y a lieu, par conséquent, de dissocier ses qualités d’ancien ambassadeur algérien de celles de commissaire pour la paix et la sécurité, poste que l’intéressé occupera jusqu’en 2021».
Smaïl Chergui avait exprimé, dans un entretien accordé aux envoyés spéciaux de Radio France International (RFI), sa satisfaction de voir le Maroc entrer au CPS. A la question des journalistes, «vous êtes le commissaire paix et sécurité de l’Union africaine, mais vous êtes aussi une grande figure de la diplomatie algérienne. Est-ce que vous allez pouvoir travailler avec le Maroc», l’ancien ambassadeur a répondu que «l’élection du Maroc (…) est en parfaite ligne par rapport à son retour dans l’Union (africaine) et, par conséquent, le Maroc, autant que tous les autres pays, doit avoir les mêmes droits et les mêmes devoirs.»
K. B.
Comment (16)