2 000 soldats traquent les terroristes après le guet-apens de Tébessa
Par R. Mahmoudi – Quelque 2 000 soldats appartenant principalement aux forces spéciales de l’ANP, ont été déployés dans les wilayas frontalières d’El-Oued et de Tébessa, immédiatement après l’annonce de la mort de cinq soldats, dont un officier, mardi soir, dans l’explosion d’une bombe artisanale près de la frontière tunisienne.
Mercredi, des sources médiatiques avaient rapporté qu’un convoi de véhicules de l’ANP avait été ciblé par une bombe artisanale au nord de la wilaya d’El-Oued (800 km au sud-est d’Alger), à quelque 80 kilomètres de la frontière tunisienne. L’embuscade, qui n’a été confirmée par aucune source officielle à ce jour, aurait fait cinq morts et des blessés parmi les soldats.
Selon l’agence turque Anadolu qui cite une source sécuritaire, le commandement de l’armée a envoyé trois bataillons des forces spéciales, composé de 2 000 hommes, pour participer à une opération de ratissage et traquer un groupe armé affilié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), qui serait à l’origine de l’attaque. Toujours sous le couvert de l’anonymat, la même source ajoute que «l’opération est entièrement coordonnée entre les armées algérienne et tunisienne des deux côtés de la frontière».
Un témoin oculaire de la région de Béni Kecha, proche du lieu de l’attaque, a déclaré à l’agence que «la région connaît un déploiement militaire important appuyé par l’aviation, du côté algérien de la frontière».
Prévoyant ce genre de situations, le président de la République avait, dans un message adressé à son homologue tunisien, le 8 février dernier, mis en exergue les menaces «graves» qui visent la sécurité et la stabilité de la région. Le chef de l’Etat faisait certainement allusion aux menaces terroristes qui se sont accentuées ces dernières années dans la région. Cette alerte est venue, en fait, confirmer les appréhensions exprimées par des observateurs de la scène régionale quant au redéploiement de l’organisation terroriste Daech dans des pays comme la Libye ou la région du Sahel – limitrophes à la fois de l’Algérie et de la Tunisie – devenus de nouveaux sanctuaires de ce groupe terroriste après sa déconfiture en Syrie et en Irak, venant en appui des groupuscules qui infestent toujours la région.
R. M.
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