Le Cnapeste durcit le ton et appelle au boycott des examens du 2e trimestre

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Les lycéens de Kabylie boycottent la langue arabe. New Press

Par Hani Abdi – Le Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l’éducation (Cnapeste) décide de poursuivre son bras de fer avec le ministère de l’Education nationale. Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, le Cnapeste, dont la grève illimitée déclenchée en janvier dernier a fait couler beaucoup d’encre, appelle les enseignants à boycotter les examens du 2e trimestre. Les milliers d’élèves risquent donc d’être privés de leur évaluation trimestrielle.

Le Cnapeste, qui durcit le ton, justifie sa décision par les mesures de radiation prises pour abandon de poste à l’encontre des enseignants n’ayant pas voulu reprendre le travail après la déclaration de l’illégalité de la grève par la justice.

Ce syndicat, faut-il le préciser, refuse de suspendre sa grève malgré les nombreux appels à la raison et au dialogue lancés par diverses parties, en plus du ministère de l’Education nationale. Il conteste les radiations de centaines d’enseignants et demande aux concernés de refuser de recevoir les décisions. Le Cnapeste considère que ces décisions ne sont pas légales puisqu’elles ne comportent pas le cachet rond du ministère de l’Education nationale.

Face à l’intransigeance du ministère de l’Education nationale qui conditionne le dialogue par la suspension de la grève, le Cnapeste tente le tout pour tout. Mais, visiblement affaibli par les premiers effets des radiations qui ont poussé de nombreux enseignants à reprendre le travail, ce syndicat lance à nouveau un appel au président de la République afin qu’il intervienne et lève les sanctions sur les enseignants qui ont refusé de regagner leur poste de travail.

Pourtant, le chef de l’Etat a clairement appelé, dans son message à l’occasion du double anniversaire de la création de l’UGTA et de la nationalisation des hydrocarbures qui coïncide avec le 24 février, au sens des responsabilités. Il considère qu’il était du devoir des enseignants de continuer à assurer la continuité de l’école au profit des élèves parallèlement à leurs actions revendicatives. En termes plus clairs, le chef de l’Etat a invité le Cnapeste à surseoir à sa grève illimitée et à reprendre le travail.

Il faut souligner que la grève illimitée dans le secteur de l’éducation nationale a été vivement dénoncée par les associations de parents d’élèves. Même l’Intersyndicale de l’éducation, qui regroupe cinq syndicats autonomes, refuse d’adhérer à cette démarche radicale qui pénalise les élèves.

H. A.

Comment (5)

    Anti-intégrisme
    25 février 2018 - 20 h 35 min

    Il ne reste à ce « syndicat » de terroristes salafistes qu’a appeler ses membres à prendre le maquis pour faire aboutir leurs revendications politiques et idéologiques qui n’ont rien à voir avec la lutte syndicale

    Yeoman
    25 février 2018 - 19 h 09 min

    Comme ça au moins ils ne pourront plus venir nous chanter qu’ils veulent le bien des élèves.

    الهوارية
    25 février 2018 - 18 h 04 min

    C’est du Chantage, il faut bannir ces grévistes qui empêchent les jeunes étudiants d’aller en cours
    Et rappeler les professeurs retraités pour terminer l’année scolaire, ensuite faire appel aux jeunes profs à travers le monde pour enseigner en Algérie.
    Les enfants algériens se porteront mieux!!!!
    Quant aux profs grévistes, qu’ils aillent aux urgences psychiatriques pour soigner leurs troubles d’humeurs bipolaires, parce que cette gréve emmène au pourrissement et et va finir par exaspérer les parents et les Cadres de l’Éducation Nationale…Resultat: Le Chaos..

      الهوارية
      26 février 2018 - 0 h 11 min

      Ici en France, Lorsqu’une prof fait la gueule, le Ministère de l’Éducation s’en débarrasse et l’envoie enseigner à La Réunion, Mayotte, les îles Comores, ou en Caraïbes loin de sa famille, en Martinique, Guadeloupe, Saint-Pierre-et-Miquelon ou dans les prisons et centres de redressements de la délinquance juvénile.
      Alors, les enseignants algériens, doivent aller enseigner au Sud et l’extrême sud, en Prison, ou sur les sommets des montagnes de Djurdjura ou les Aurès sur le Djebel Fellaoucene de Nedroma pour une retraite qui leur calmera leurs excès de zèle. l’enseignement en Algérie souffre de grèves sauvages et excessifs par des profs. Ce n’est pas évident pour les élèves

    Amazigh DZ
    25 février 2018 - 17 h 15 min

    le droit de gréve est indiscutable, par contre cette mascarade et cette énième gréve des examens du 2eme trimestre est une sorte de désobéissance civile qui est punis sévèrement par la loi.
    cette secte pestiféré « cna-peste » qui prend otage nos enfants, doit étre bannis du systéme éducatif ou les jetés tous en taule.

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