Que fera l’Algérie de l’imam intégriste en cours d’expulsion de Marseille ?
Par Hani Abdi – Les autorités françaises ont engagé la procédure d’expulsion de l’imam intégriste de la mosquée du boulevard National, à Marseille, El-Hadi Daoudi, de nationalité algérienne, en raison de ses prêches radicaux et incitateurs à la violence. L’opération d’expulsion est lancée après une longue et complexe procédure. Suivi depuis de longs mois par les services de renseignement français, l’imam intégriste aurait joué un «rôle majeur dans l’expansion du salafisme à Marseille. Agé de 63 ans, l’imam en question préside la mosquée As Sounna, dans le quartier La Belle de Mai, d’où il a lancé maintes fois «des appels à la haine et à la violence contre les chrétiens, les juifs, les chiites et les personnes adultères, en des termes particulièrement explicites».
Malgré les faits palpables, les autorités françaises n’ont pas recouru à la procédure d’expulsion urgente. La commission d’expulsion du TGI de Marseille a préféré soumettre le cas de cet imam intégriste qui vit en France depuis 1981 au débat devant trois juges. Selon le préfet de la ville, les prêches de cet imam ne diffusent pas une idéologie contraire aux principes républicains et des messages de haine et de violence. Ils dépassent «la sphère religieuse, conduisent les habitants du quartier à un repli communautaire et constituent le terreau d’actions violentes». Un discours haineux qui incite «à des actes terroristes».
Cet intégriste reviendra donc dans son pays d’origine. Mais quel traitement vont lui réserver les autorités algériennes ? Vont-elles le laisser dans la nature, poursuivre ses prêches semant la haine et la violence ? Sera-t-il présenté devant la justice pour «incitation à la haine et à la violence» ? Cet imam «fanatique» a réussi en 15 ans à verser son «venin» dans 17 mosquées et salles de prière à Marseille. Le laisser libre de ses mouvements, c’est le laisser continuer assurément son «activisme» en Algérie, en s’alliant à d’autres prédicateurs de la même veine que lui.
H. A.
Comment (64)