Un des frères Chikhi enfonce le principal accusé dans l’affaire de la cocaïne
Par Kamel M. – Un des accusés dans l’affaire de la tentative d’introduction de 700 kg de cocaïne en Algérie a nié tout lien avec son frère Kamel Chikhi dans cette opération. «Je suis analphabète et je n’ai rien à voir avec cette affaire», a affirmé le prévenu M. C., devant le juge d’instruction, selon le quotidien arabophone Ennahar.
Le frère du principal accusé a justifié les grosses sommes retrouvées à son domicile – 38 millions de dinars – par une activité légale. «Cet argent représente les revenus de nos différentes boucheries et une partie appartient à mon frère Kamel», aurait affirmé l’accusé propriétaire d’une maison individuelle à Aïn Naâdja et d’un appartement de trois pièces à Bab Ezzouar.
Le frère du «boucher» a déclaré que son activité dans la société que dirige son frère se limitait à la location d’un magasin frigorifique pour le stockage des viandes congelées importées du Brésil. «La seule chose qui me lie à mon frère, c’est le registre de commerce commun», a-t-il dit, expliquant qu’il était chargé de suivre les travaux de construction «sans être impliqué dans les aspects administratifs». Le frère de Kamel Chikhi, âgé de 48 ans, affirme ainsi qu’il ne serait pas complice dans les trafics d’influence et les pots-de-vin versés à des responsables locaux pour obtenir des faveurs et des facilitations pour réaliser leurs projets immobiliers et les revendre illégalement.
Le frère Chikhi cherche-t-il à faire porter le chapeau au principal accusé pour sauver sa peau ou est-ce une tactique pour ne faire «payer» qu’un des frères dans cette grave affaire de trafic de cocaïne qui a pris la tournure d’une affaire d’Etat ?
K. M.
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