Igor Beliaev explique pourquoi l’Algérie achète «beaucoup» d’armes russes
Par R. Mahmoudi – Dans un entretien à l’agence Sputnik, paru lundi, l’ambassadeur de Russie en Algérie, Igor Beliaev, explique pourquoi l’Algérie achète «beaucoup» d’armes russes depuis des années. Selon ce diplomate, la situation au Proche-Orient et les conflits armés dans les pays voisins (Mali et Libye) sont les deux raisons principales qui font que l’Algérie achète la moitié des armes russes exportées vers l’Afrique.
«La coopération militaire et technique est un domaine clé de nos relations. Cette situation s’est créée à l’époque de la lutte du peuple algérien pour l’indépendance […] où la Russie a joué un très grand rôle», affirme l’ambassadeur. Et d’enchaîner : «Ces derniers temps, cette coopération ne cesse de se développer sur l’initiative des autorités algériennes, en raison, probablement, de la situation actuelle au Proche-Orient et en Afrique du Nord», a-t-il indiqué.
A la question de savoir si Moscou et Alger pourraient œuvrer ensemble pour «le perfectionnement d’armes», le diplomate russe a estimé que tout était possible, «si les deux pays manifestaient leur intérêt».
Sur la question de la coopération entre les deux pays dans la lutte contre le terrorisme, l’ambassadeur de Russie à Alger dira : «Des foyers terroristes se sont formés dans de nombreuses régions du Proche-Orient et de l’Afrique du Nord en raison de la politique irréfléchie de certains pays qui cherchent à renverser les régimes qui ne leur conviennent pas. Les terroristes migrent d’une région à l’autre et présentent une menace pour la sécurité de l’Algérie et de la Russie. Voilà pourquoi nos deux pays luttent ensemble contre le terrorisme. L’Algérie a rejoint la base des données sur les terroristes élaborée par le Service fédéral de sécurité russe (FSB)», a-t-il annoncé.
Interrogé sur ses contacts avec le chef d’Etat algérien, le diplomate russe rappelle avec moult détails une rencontre de la délégation russe conduite, en janvier dernier, par le secrétaire du Conseil de sécurité russe avec le président Bouteflika. «La rencontre a duré près d’une heure, raconte-t-il, et l’ambiance a été très amicale. Nous avons discuté de la situation régionale et des relations bilatérales. Le Président algérien aime notre pays, notre culture, il connaît les œuvres des célèbres écrivains russes. Et les entretiens se sont ainsi tenus dans une ambiance très chaleureuse. Au moment de nous séparer, le Président nous a fermement serré la main à tous», a conclu l’ambassadeur.
R. M.
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