La France préparerait l’abdication de Mohammed VI en faveur de son fils
Par Karim Bouali – Mohammed VI n’a plus bonne presse en France. Tous les médias dominants ont viré leur cuti et le roi du Maroc n’est plus en odeur de sainteté à Paris. La tendance à la flagornerie n’est plus de mise dans les rédactions sous contrôle de l’Elysée et du Quai d’Orsay.
Des observateurs n’ont pas exclu que ce changement de cap des médias dans le traitement du dossier marocain soit un prélude à un lâchage définitif du très controversé Mohammed VI par la France. «Mais se débarrasser de Mohammed VI ne signifie pas abandonner le protectorat marocain», expliquent néanmoins des sources informées. «Au contraire, c’est pour sauver ce territoire français d’Outre-Mer que Paris envisage d’accélérer l’accession du jeune prince héritier au trône avant que les choses se gâtent davantage au Maroc», confient nos sources.
Le fils de Mohammed VI prend du galon et ses apparitions sont de plus en plus fréquentes dans les cérémonies officielles, aux côtés du frère du roi, Moulay Rachid. «Sa préparation pour la conduite des affaires de l’Etat, en dépit de son jeune âge, sera accompagnée d’un remaniement profond au sein du Makhzen mais sous l’œil avisé de l’inamovible André Azoulay, maître d’œuvre du maintien du Maroc sous le giron de la France», soulignent nos sources.
Les contestations qui prennent de l’ampleur dans le Rif indépendantiste font craindre une propagation de la fronde à l’ensemble des régions du Maroc, qui pourrait conduire à la chute de la monarchie et à l’instauration, à terme, d’une république. «Ce serait une catastrophe pour la France qui perdrait ainsi tous ses intérêts dans ce pays», indiquent nos sources, tout en relevant que Paris est de moins en moins enclin à supporter les frasques de son protégé dont l’impopularité ne cesse d’augmenter.
Les efforts de propagande conduits par les conseillers du roi qui tentent de lui construire l’image d’un monarque ouvert et proche de son peuple sont un coup d’épée dans l’eau. «Mohammed VI est un hédoniste qui s’intéresse moins au sort de ses sujets qu’à son propre bien-être», notent nos sources, qui rappellent que la famille régnante «sera néanmoins assurée de la pérennité de sa mainmise sur les richesses du pays tant qu’elle continuera – sans jeu de mots – à prêter allégeance au palais de l’Elysée».
K. B.
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