L’islam comme alibi : l’intégriste Aribi repart en guerre contre Benghebrit
Par R. Mahmoudi – A quelques jours d’une rentrée scolaire qui s’annonce difficile aussi bien pour les parents d’élèves que pour le ministère de l’Education, et déjà placée sous le signe de la prévention contre l’épidémie de choléra, les fanatiques religieux cherchent le moindre alibi pour tenter de discréditer la ministre, Nouria Benghebrit, qui demeure leur bête noire.
L’alibi trouvé par le député islamiste Hassan Aribi et ses acolytes, c’est l’absence, constatée, encore une fois, de la fameuse formule introductive du Coran, la basmala, sur les manuels scolaires qui seront distribués aux élèves des différents paliers, à partir de la prochaine année scolaire.
Aribi accuse la ministre et, par extension, tout le gouvernement, d’avoir menti aux Algériens, en assurant avoir «rétabli» la basmala, suite à une omission due à des erreurs d’impression. Pour le trublion député du FJD, cette «récidive» apporte la preuve irréfutable que le ministère de l’Education nationale, sous Nouria Benghebrit, n’avait jamais dans son programme l’intention de préserver les «constantes nationales», ni de promouvoir les valeurs de l’islam.
Le député craint qu’après cette décision de maintenir le retrait de la basmala des ouvrages scolaires, le département de Benghebrit ose retirer, à l’avenir, des matières entières, pour être plus cohérent avec son plan d’occidentalisation de l’école et de la société algériennes, synonyme, selon l’élu islamiste, de «dépersonnalisation» et d’«aliénation».
Faute d’arguments et en déperdition politique totale, les islamistes s’accrochent à cette hypothétique diversion loin des véritables préoccupations des citoyens.
R. M.
Comment (55)