Selon la FAO : 4,6% des Algériens souffrent de la sous-alimentation
Par Hani Abdi – Dans son rapport 2017 sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition et de la sous-alimentation dans le monde, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) fait état des insuffisances alimentaires dont souffrent les Algériens.
Bien que mieux classés que les autres pays de l’Afrique du Nord et beaucoup de pays africains et asiatiques, l’Algérie est toujours touchée par des insuffisances nutritionnelles, notamment chez les adultes. Ainsi donc, 4,6% de la population algérienne souffrent de la sous-alimentation, souvent due à un régime alimentaire non varié.
Si l’Algérie ne souffre pas comme l’Egypte d’insécurité alimentaire grave, elle continue à avoir parmi sa population des retards de croissance et des cas d’obésité de plus en plus nombreux. En effet, 11,7% des enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance en raison d’une sous-alimentation ou d’un déséquilibre alimentaire. Cela reste inférieur à la moyenne établie en Afrique du Nord qui est de 17,6%. Aussi, 21,6% des personnes âgées de plus de 18 ans souffrent de l’obésité, autre aspect de la malnutrition. Ce qui est proche de la moyenne nord-africaine établie à 21,9%.
Autrement dit, il y a de plus en plus d’Algériens obèses. Globalement, les chiffres de la FAO sont loin d’être rassurants. La sécurité alimentaire est de plus en plus menacée dans le monde. Le fait que le recul de la faim semble marquer le pas n’a pas encore eu de répercussion sur la prévalence du retard de croissance chez l’enfant, qui continue à baisser, à un rythme toutefois ralenti dans certaines régions et pays. En Algérie, elle a baissé de 2005 à 2016 de 4 points.
Globalement, la prévalence du retard de croissance a baissé, passant de 29,5 à 22,9% entre 2005 et 2016. Mais 155 millions d’enfants de moins de 5 ans continuent à en souffrir de par le monde. Le rapport envoie un signal d’alarme fort et clair en indiquant qu’il sera difficile de satisfaire à l’ambition de libérer le monde de la faim et de la malnutrition d’ici à 2030 car, pour y parvenir, il faudra consentir des efforts renouvelés avec de nouvelles façons de travailler.
H. A.
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