Quatre candidats au poste de président : l’après-Bouhadja a commencé
Par R. Mahmoudi – Avant même que toutes les formalités d’auto-validation de la destitution de Saïd Bouhadja soient achevées, les regards sont braqués sur celui qui va assumer cette lourde responsabilité de diriger une APN en pleine tourmente et dans des conditions inédites.
Quatre noms sont déjà avancés avec instance par des sources proches de la majorité parlementaire, et dont le dénominateur commun est l’allégeance indiscutable à la direction du parti et à son patron, Djamel Ould-Abbès, qui a été le «maître d’œuvre» de ce énième putsch qui secoue le FLN. Autres caractéristiques communes à ces quatre candidatures : tous appartiennent au parti majoritaire – ce qui n’est pas une règle en Algérie – et tous sont issus de l’Est du pays – une règle non écrite veut que le président du Conseil de la nation ne doit pas être issu de la même région que son homologue de la chambre basse.
Le député le plus pressenti pour succéder à Saïd Bouhadja est El-Hadj Laïb. Deux facteurs jouent en sa faveur : d’abord, son statut de député le plus âgé, pour lequel il a été désigné par diriger l’APN provisoirement, et sa participation à l’élection de mai 2017. Originaire de Batna, El-Hadj Laïb semble être l’homme qui peut faire le consensus au sein de la majorité et gagner les faveurs d’une partie de l’opposition.
Le deuxième est le chef du groupe parlementaire du FLN, Mouad Bouchareb, qui s’est distingué lors de cette bataille de l’APN par un activisme à tous crins, en essayant de faire bonne presse auprès des médias et en faisant valoir ses dons d’orateur. Originaire de Sétif, il est présenté comme étant adoubé par Djamel Ould-Abbès à qui il restera redevable pour sa fulgurante ascension.
Troisième prétendant sérieux au poste de président de la chambre basse du Parlement : Sid-Ahmed Ferroukhi. Ancien ministre de l’Agriculture, puis de la Prêche (2012-2016) et député de la circonscription d’Alger, mais originaire lui aussi de l’Est, il espère prendre sa revanche, puisqu’il était déjà pressenti pour succéder à l’ex-président du Parlement, Mohamed-Larbi Ould-Khelifa.
Enfin, Mohamed Djellab, ancien ministre des Finances, membre de la direction du FLN et originaire de Biskra, voit lui aussi toutes les chances de son côté.
R. M.
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