Mouad Bouchareb élu nouveau président de l’APN
Par Hani Abdi −Le chef du groupe parlementaire FLN, Mouad Bouchareb, député de Sétif, est officiellement président de l’Assemblée populaire nationale (APN). Mouad Bouchareb a été désigné par le FLN comme son candidat, soutenu par le RND, le TAJ et le MPA.
Les députés des forces de l’opposition ont boycotté la séance plénière consacrée à ce vote, en remplacement de Saïd Bouhadja. Les députés RCD, FFS, PT, MSP et Ennahda n’ont pas pris part à cette séance qui s’est ouverte ce matin. Pour les députés de l’opposition, qui ont dénoncé le coup de force contre Saïd Bouhadja, ce qu’a fait la majorité parlementaire est insoutenable. L’opposition dit ainsi refuser de «valider un putsch». Ce vote met fin donc à presqu’un mois de crise au sein de l’APN. Cela même si le président destitué, Saïd Bouhadja, dit que l’affaire n’est pas finie et qu’il reste le président légitime de cette institution législative.
Le bureau de l’APN avait scellé le sort de Saïd Bouhadja en déclarant il y a une semaine son poste vacant. Une décision validée par la commission juridique. La destitution de Bouhadja s’est faite sur la base de l’article 10 du règlement intérieur : «En cas de vacance de la présidence de l’Assemblée populaire nationale par suite de démission, d’incapacité ou d’incompatibilité ou de décès, il est procédé à l’élection du président de l’APN suivant les mêmes modalités prévues par le présent règlement intérieur, dans un délai maximum de quinze jours à compter de la déclaration de la vacance. Le bureau de l’APN se réunit obligatoirement pour constater la vacance et saisir la commission chargée des affaires juridiques. La commission élabore un rapport constatant la vacance et le soumet en séance plénière à l’adoption de la majorité des membres de l’Assemblée. Dans ce cas, l’opération d’élection est dirigée par le doyen des vice-présidents non candidat assisté des deux plus jeunes membres de l’Assemblée populaire nationale.»
Il est à rappeler que les partis de la majorité parlementaire, le FLN en tête, avaient demandé à Bouhadja de démissionner. Son refus de jeter l’éponge a poussé les députés de cette majorité à l’empêcher d’accéder à l’Assemblée avant de déclarer son poste vacant.
H. A.
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