Réquisitoire d’Ouyahia contre l’Arav : dissolution ou limogeage ?
Par R. Mahmoudi – Dans sa déclaration de politique générale, qui sera présentée lundi prochain par le Premier ministre devant les députés, le gouvernement critique sévèrement le bilan de l’Autorité de régulation de l’audiovisuel (Arav), en reconnaissant que cet organisme, créé pour surveiller et dénoncer les multiples dérapages et autres manquements récurrents à l’éthique et à la déontologie de la profession constatés dans les émissions produites par les nouvelles chaînes de télévision, «a échoué dans sa mission».
Selon le quotidien Ennahar, qui se rapporte à la déclaration de politique générale qui a été remise, il y a quelques jours, au bureau de l’APN, le gouvernement Ouyahia considère que «certains médias continuent à diffuser ou à publier de façon quelque peu anarchique», allusion notamment au statut et au fonctionnement des chaînes de télévision privées algériennes.
Le gouvernement fait siennes les critiques déjà exprimées par des professionnels sur les irrégularités qui entachent le travail de ces médias audiovisuels, en s’interrogeant sur l’absence de réaction de l’Autorité, censée les rappeler à l’ordre à chaque dérapage signalé.
Dans son chapitre consacré au champ médiatique, la déclaration de politique général de l’Exécutif déplore également le retard accusé dans la mise en place d’une autorité de régulation de la presse écrite, en coordination avec le gouvernement et les deux chambres du Parlement.
Dans le même chapitre, le document fait état de l’existence de 200 titres de la presse écrite, toutes catégories, d’une quarantaine de chaînes de télévision, d’une cinquantaine de stations de radio publiques, nationales et locales, et d’une vingtaine de journaux électroniques.
R. M.
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