Pourquoi la France sera incapable d’expulser les sans-papiers maghrébins
Par Nabil D. – La France ne pourra pas expulser les sans-papiers maghrébins qui se comptent par dizaines de milliers. Non qu’ils soient nombreux, mais les traquer et les interpeller nécessiteraient l’intervention de l’armée, tant la police est complètement dépassée. Les lieux de prédilection des clandestins algériens, marocains et tunisiens sont connus partout en France, mais les services de sécurité français ne peuvent pas les interpeller et sont même incapables de pénétrer dans des quartiers de banlieues où ils étaient accueillis par des jets de pierre et, depuis peu, par des tirs mortiers.
Les Maghrébins vivant en situation irrégulière en France s’adonnent à des petits trafics et une délinquance mineure, comparés à la mafia de la drogue, de la prostitution, du trafic des organes, d’animaux, de voitures de luxe et autres crimes organisés. «Ce qui est aberrant, c’est que même s’agissant des dealers maghrébins, la police et la justice françaises semblent plus tolérantes par rapport aux autres sans-papiers qui ne représentent aucune menace sur la sécurité du pays», notent des observateurs avertis. «La France s’enfonce dans ses contradictions qui laissent les Français pantois», ajoutent ces observateurs qui prennent l’exemple des Roms qui sont disséminés à travers tout le pays, occupent des espaces entiers sans qu’ils ne soient jamais inquiétés par les autorités.
«A Paris, des migrants africains ont occupé les arcades du viaduc de métro au pied du ministère des Finances durant plusieurs mois. La mairie a fait évacuer le lieu après avoir assuré à ces étrangers une aide sous forme de nourriture qu’elle leur servait à l’entrée de la gare de Lyon au grand dam des riverains qui assistaient, médusés, à des bagarres en règle et à la destruction du mobilier urbain», déplore une source qui a été témoin de ces aberrations des décideurs politiques français. «Sur la colline du craque, il n’y avait pas de Maghrébins, dans les salles de shoot, il n’y a ni Algériens, ni Marocains, ni Tunisiens, dans le trafic de drogues dures, les sans-papiers nord-africains sont inexistants, idem pour le trafic d’armes», insiste notre source qui entrevoit dans l’annonce du ministre de l’Intérieur un coup de bluff destiné à justifier la baisse de délivrance de visas aux ressortissants des trois pays concernés, de moitié pour l’Algérie et le Maroc et d’un tiers pour la Tunisie.
Il y a comme une politique de remplacement qui ne dit pas son nom dans cette remigration sélective. C’est moins une catégorie d’immigrés qui est ciblée qu’une région en tant que telle. La France compte se débarrasser de ses anciens colonisés dont elle voit que leurs descendants refusent de s’intégrer à la société française bien qu’ils soient nés en France. On se souvient du sort réservé à La Marseillaise, l’hymne national français, sifflée par les supporters venus soutenir l’équipe nationale algérienne face aux Bleus, en France même. Cet événement a abasourdi les politiques français, toutes tendances confondues, qui ont compris que le «séparatisme», ce terme dont Emmanuel Macron a fait glisser le sens, était enraciné dans une France où la liberté, l’égalité et la fraternité ne sont qu’un mirage.
Algériens, Marocains et Tunisiens continueront de vendre des cigarettes au marché noir, des tickets de métro volés, à chaparder dans le métro, à appeler à la prière au haut-parleur dans les cités, à dealer au pied des immeubles, et la police française n’y pourra rien. Elle le sait. Elle l’a exprimé haut et fort lors d’une manifestation à Paris qui a rassemblé une majorité d’hommes en bleu qui ont levé le drapeau blanc. «Allez bomber le torse à Empalot si vous en avez le courage !» a crié, un jour, un SDF français qui était embêté par des agents de la police municipale. Empalot est un quartier de Toulouse où la police n’a pas droit d’accès. Pas plus que la Reynerie et tant d’autres territoires interdits aux Français.
N. D.
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