Intox sur une normalisation : la Tunisie assène une gifle à Israël et au Maroc
Par Kamel M. – C’est peine perdue. Le brouhaha fait par Israël et le Maroc sur un prétendu rapprochement entre la Tunisie et Israël dans la perspective sous-entendue d’une normalisation des relations entre ces deux pays a fait capot. Le ministère tunisien des Affaires étrangères vient d’apporter un démenti catégorique à tout contact entre responsables israéliens et tunisiens. «Le ministère des Affaires étrangères, de l’Emigration et des Tunisiens à l’étranger dément formellement les informations fallacieuses distillées par des sites relavant de l’entité israélienne sur l’existence de négociations diplomatiques avec la Tunisie», lit-on dans un communiqué rendu public ce jeudi.
«Tout en rappelant que ces sites sont habitués à propager de telles rumeurs dans des tentatives récurrentes visant à porter atteinte à l’image de notre pays et à son soutien immuable au droit palestinien imprescriptible, le ministère affirme que la Tunisie n’est pas concernée par l’établissement de relations avec l’entité occupante et qu’elle demeurera un appui officiel et populaire aux frères palestiniens dans leur combat jusqu’au recouvrement de leurs droits légitimes, au premier rang desquels l’instauration d’un Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale», assène le ministère tunisien des Affaires étrangères qui coupe court aux manœuvres maroco-israéliennes dont l’objectif premier est de saper l’entente entre Alger et Tunis.
Ce n’est, en effet, pas un hasard si le média israélien i24 allègue que «le rapprochement entre la Tunisie et Israël se heurte à l’opposition de l’Algérie» et que «Tunis craint qu’un rapprochement avec [Jérusalem] – traduire Tel-Aviv – n’affecte négativement ses intérêts avec Alger». Les médias pro-Makhzen et leurs équivalents israéliens se sont gargarisés de discussions fictives qui auraient été engagées entre la Tunisie et Israël «pour un éventuel rapprochement, mais la démarche se heurte à l’opposition de l’Algérie, qui voit d’un mauvais œil cet effort de conciliation». Pour étayer le bobard, [on] fait parler un «responsable diplomatique» israélien qui se braque contre l’Algérie parce qu’elle «montre toujours une attitude hostile à l’élargissement de la sphère des pays qui ont des liens avec Israël [qui est] un objectif constant».
Pour atténuer leur déception, les outils de propagande israélo-marocains embaument leur mensonge d’un antidouleur : «Toutefois, le président [tunisien] a autorisé les Israéliens à visiter le pays.» En somme, rien de nouveau sous le ciel de Djerba où des membres de la communauté juive de tous pays se rendent régulièrement en pèlerinage.
K. M.
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