Sanchez a failli
Par Karim B. – Les déclarations des porte-paroles du service européen de l’action extérieure, faites ce jour au cours du point de presse quotidien, sont inappropriées et inopportunes dans la mesure où la suspension, dûment motivée, du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne concerne un accord strictement bilatéral algéro-espagnol qui n’engage en aucune manière l’Union européenne.
Ce Traité prévoit expressément le renforcement du dialogue politique et souligne l’importance cardinale du respect du droit international. Or, sur ces deux points majeurs, le gouvernement de Pedro Sanchez a failli. Primo, à aucun moment le gouvernement algérien n’a été informé de l’intention ou de la décision de changement radical de la position du gouvernement espagnol sur la question du Sahara Occidental, contrairement aux affirmations du ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares – qui s’est lui-même déjugé par la suite.
Secundo, concernant le respect du droit international, le gouvernement Sanchez a foulé au pied le droit international et le droit européen en faisant fi de l’avis de la Cour internationale de justice (CIJ) et des arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne. Sur ces deux points essentiels, il a donc vidé de son sens les engagements souscrits par la partie espagnole au titre de ce traité. La suspension de ce dernier n’est, dès lors, que la conséquence logique de ces manquements graves qui font de ce gouvernement un partenaire non fiable.
K. B.
Comment (6)