Rente antisémitique
Par Khider Mesloub – Ce dimanche 3 février, sur CNews, la directrice d’une radio communautaire juive apostrophait le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, pour n’avoir publié, depuis novembre 2023, aucune statistique relative aux actes antisémites. Elle lui reprochait son silence. Elle le blâmait de ne pas relayer la campagne d’information (de propagande ?) sur les actes antisémites qui, selon elle, auraient explosé ces derniers mois. Autrement dit, Darmanin aurait dû maintenir et continuer à promouvoir la campagne de diffusion de chiffres d’actes antisémites déclenchée au début de la guerre en Palestine occupée, en dépit de l’absence de toute commission d’acte antisémite.
L’antisémitisme, même s’il n’existait pas, il faudrait l’inventer, semble suggérer la sioniste notoire. Il faudrait publier une fausse statistique d’actes antisémites.
Pour rappel, dès le début de l’opération de la guerre d’extermination menée par l’Etat nazi israélien contre le peuple palestinien, les sionistes de France se sont activés sans relâche, avec l’aide du gouvernement Macron et les médias stipendiés, pour enrôler la population française derrière Israël et «rouler» les juifs français dans la farine faisandée de l’antisémitisme fantasmagorique lucratif et distractif. Tous les moyens avaient été mobilisés. La propagande. La manipulation. Et, surtout, l’orchestration de l’antisémitisme.
Depuis le début de la guerre génocidaire menée par Tsahal contre le peuple palestinien, pour disqualifier toute critique anti-israélienne, verrouiller tout débat sur les véritables fondements du conflit israélo-palestinien, censurer les analyses relatives aux réels mobiles de l’intervention militaire israélienne à Gaza, les sionistes de France brandissent systématiquement le bouclier de l’antisémitisme, cette arme idéologique de neutralisation intellectuelle et d’extermination massive de toute opposition conduite contre Israël. L’arme de l’antisémitisme vise, non seulement à criminaliser toute critique antisioniste, mais également à promouvoir l’idéologie victimaire israélienne, à influencer, sur le fondement de l’inversion accusatoire, l’opinion publique pour générer un impact de sympathie politique et diplomatique.
Comment conjurer toute protestation anti-israélienne, étouffer toute réflexion sur les visées du sionisme, la genèse du conflit israélo-palestinien, sinon par la propagation d’un climat de culpabilisation, la création d’une psychose antisémite ?
Comment dévoyer la colère des millions de Français contre la guerre génocidaire menée par Israël contre les Palestiniens, sinon par la fabrication de faits caractérisés d’antisémites ?
Personne n’est sans savoir que la classe dirigeante israélienne est la plus machiavélique du monde. Son pouvoir de nuisance n’est plus à démontrer. Mais sa puissance de manipulation est encore plus méphistophélique. L’arme de l’antisémitisme vise à exonérer l’armée sioniste israélienne. A justifier et légitimer le génocide des civils à Gaza.
Si l’Etat nazi d’Israël mène une guerre d’extermination à Gaza, en France, ses agents propagandistes conduisent une guerre de l’intox. Si à Gaza ils visent à décimer la population palestinienne, en France, ils visent à tuer la vérité. Pis, à lui substituer le mensonge. Y compris par l’invention de l’antisémitisme.
Depuis quatre mois, en France, au moment où des actes de barbarie sont commis à Gaza par l’Etat nazi israélien, où plus de 30 000 corps palestiniens ont été déchiquetés par les bombes et 2 millions de survivants affamés, les médias stipendiés focalisent leurs projecteurs aveuglants de mensonges et de manipulations sur les supposés actes antisémites. Tout se passe comme si les présumés actes antisémites commis en France servaient à couvrir les réels actes de génocide perpétrés à Gaza.
Régulièrement, les agents du pouvoir macronien et les apologistes des génocidaires israéliens, dans une surenchère éhontée, amplifient les chiffres de présumés faits antisémites pour nous priver de déchiffrer les calculs géopolitiques des stratèges sionistes d’Israël.
Si certains actes antisémites authentifiés peuvent être, sans conteste, attribués à des individus antisémites notoires, en revanche, une partie des actes sont l’œuvre d’officines occultes sionistes. Autrement dit, ils sont une pure fabrication.
Ce n’est pas la prétendue propagande antisémite répandue par certains Arabes ou musulmans qui encouragent la violence antijuive, mais la guerre exterminatrice menée par les sionistes d’Israël contre le peuple palestinien qui est, actuellement, la source des actes antisémites en France, quand ils sont avérés.
Dans cette guerre d’intox menée par Israël et ses relais sionistes en France, tous les moyens de propagande sont employés pour effrayer les Français de confession juive, créer un climat d’insécurité et de psychose, pour acculer les juifs de France à fuir leur pays.
Pour rappel, depuis longtemps, ce ne sont pas les Français, encore moins les immigrés musulmans, qui veulent chasser les juifs français de France, mais les gouvernants sionistes d’Israël. N’est-ce pas Netanyahou qui, s’adressant aux juifs français, les enjoint systématiquement de quitter la France pour Israël, afin de renforcer sa politique coloniale ?
Assurément, l’antisémitisme justifie le sionisme, pour lequel l’existence de communautés juives autochtones à travers le monde constitue un problème idéologique et existentiel pour Israël. Aussi l’orchestration et l’instrumentation de l’antisémitisme vise à encourager l’aliya (émigration de juifs vers Israël) bien plus qu’à rassurer et protéger les juifs de France.
Depuis la fondation de l’entité sioniste, pour attirer les juifs du monde entier en Israël, autrement dit favoriser l’émigration, le Mossad a employé tous les moyens. La propagation de l’antisémitisme, la commission d’actes antisémites, le terrorisme. Précisément, c’est par des méthodes terroristes que le Mossad a joué un rôle dans l’émigration des juifs vers Israël.
Aujourd’hui, à la faveur de la guerre d’extermination menée à Gaza, les sionistes réactivent les mêmes méthodes de manipulation en France. Notamment l’invention de l’antisémitisme.
A qui profite l’antisémitisme sinon à l’Etat d’Israël, en offrant l’opportunité de dévoyer l’attention de l’opinion publique française de la tragédie des Palestiniens, mais également d’accroître sa population juive israélienne, en y attirant tous les Français juifs qui se sentent menacés par les antisémites ?
K. M.
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