Chems-Eddine Hafiz continue encore de fréquenter l’apologiste du crime à Gaza

Hafiz Korsia
Chems-Eddine Hafiz à l'écoute de son tuteur Haïm Korsia. D. R.

Par Kamel M. – La stupeur et la colère sont à leur comble chez la communauté musulmane, notamment algérienne, en France. En effet, elle vient de découvrir, à la lecture d’une annonce, que le recteur de la Grande Mosquée [algérienne] de Paris va participer à un colloque auquel prend part le grand rabbin de France, qui vient de justifier les crimes contre l’humanité commis par l’Etat nazi d’Israël à Gaza. La rencontre, qui se tient ce dimanche à Paris, est hypocritement intitulée «Imaginer la paix». Parmi les intervenants, aux côtés de Chems-Eddine Hafiz et Haïm Korsia, le président français, Emmanuel Macron, la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, et le fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, Andrea Riccardi, l’ami du panégyriste du terrorisme islamiste, Anouar Haddam, qui s’était déplacé à Rome en janvier 1995, sous une forte escorte de la CIA. Le FIS venait d’assassiner le journaliste Saïd Mekbel quelques jours auparavant.

Au lieu de joindre sa voix à celles du président de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie et du député LFI, Aymeric Caron, qui ont décidé de porter plainte contre Haïm Korsia pour apologie de génocide, Chems-Eddine Hafiz continue de s’afficher aux côtés de ce porte-voix du régime criminel de Benyamin Netanyahou en France, dont il cautionne l’attitude honteuse. Abdallah Zekri, qui a pris la courageuse décision d’ester l’ancien chef du culte israélite des armées, s’est dit «profondément choqué» par les propos tenus par ce dernier sur la chaîne BFMTV. «Malgré les nombreuses relances de la journaliste, le président de l’Observatoire note son absence totale d’empathie envers les victimes civiles innocentes, notamment les milliers d’enfants palestiniens qui sont, chaque jour, amputés sans anesthésie, rendus orphelins, terrorisés, abandonnés, affamés et massacrés indistinctement par l’armée israélienne», s’est insurgé le recteur de la Mosquée de la Paix.

«Le grand rabbin ne se déclare même pas mal à l’aise face aux massacres de Gaza qui ébranlent pourtant l’humanité et qui sont condamnés unanimement par les ONG internationales et de nombreux Etats dans le monde, y compris des alliés d’Israël, dont la France», souligne Abdallah Zekri, qui se dit ahuri que le rabbin «appelle même à finir le boulot, reprenant à son compte l’expression de Benyamin Netanyahou et de Ben Gvir». Il ajoute que «ces propos glaçants et dénués de tout discernement ne sont pas à la hauteur d’un responsable religieux». «Les violations flagrantes, assumées et répétées, non seulement des fondements mêmes des religions monothéistes, qui consacrent le caractère fondamental de la préservation de la vie humaine, mais aussi des normes et conventions internationales, dont le droit humanitaire et les droits de l’enfant, mènent à des atrocités sans nom et à des crimes de guerre qui sont tout sauf des faits de guerre, comme le grand rabbin semble vouloir les minimiser», constate avec regret Abdallah Zekri.

Pour lui, «rien, absolument rien, ne saurait justifier de tels massacres de civils» et «relativiser ainsi la mort de tant d’enfants innocents qui n’ont absolument rien fait, ni rien demandé, ne peut que heurter profondément de nombreuses personnes éprises de sentiments de paix, de justice et d’humanité». «Les responsables religieux ont, plus que d’autres, l’interdiction morale de justifier toute violence contre des vies innocentes ayant pour obligation de les condamner», fait savoir le vice-président du Conseil français du culte musulman (CFCM).

Visiblement, le recteur de la Grande Mosquée de Paris ne pense pas la même chose. Il pense même le contraire, puisqu’il partage, en connaissance de cause, la parole avec un homme qui incite au massacre des musulmans en Palestine.

K. M.

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